402 LTEducateur Prolćtarien
d'unc religion a toujours ćtć ućccssniro pour ćtublir la vle collective.... la religion prati-quće intćgralcment a toujours ćte une cx-icption, le proprc d’unc mtnorilć • .
Lcs croyances religicuses — buse dc la morale cl des lois, suhissent ti riieurc actucllc un affalblisscmcnl, un changomciil tre$ profond. si hien (|uc rćdifice liumain est da as u a ćąuilibrc trćs prćcairc.
Lcs inoUiflcntions dnns la slructurc des croyanccs religicuses swat dues, notc H.C. Wells, a rćnormc croissnaco des connnissnn-ees humaines, ii une vigueur de orilique toujours plus grandę, .ii un flćchissement rcl:i-tsr des gouvernemenls et de l’uutorit<5 pu-blicjuc cjui o ii vr i rent la porte a une liberie de parole sans precćdcat et perm i rent ii de simplcs doutes de se.cristalliser en des nć-gations posil lves, colnłrontcs et ugrcssivcs. lin menie temps, les imentions mccnniques se sont tcllcmcnt dćveloppćcs quc Pćclielle des operations humaines possiblcs a ćte ngrandie, que la vie ćconomiąue est devc-nuc dc plus en plus intcrnntionalc et quc des ćtnts et des regions nutrefois uutonomes rćagissent mnintenanl si iutimeincnt lcs uns sur les outrcH qu’ils ne peuvcnt plus ćtre eonsidćrćs roninie des organlsincs soeiniiN el politiques Jndćpendnnts.
I)cvant de nouvcllcs clrconstances et pro-yncations. lcs crovane«s religieuses perdent leur autoritć.
II en rćsulte une pćriode de rchlehemcnt el en micluue norie de vioe cxpćrimentul. Lcs .scrupulcg dispnraisscnł. La trnhison, la cru-aute. 1'ćgoJsmc illłmitć tout cc qu’on maintenait ii fond dc cale — ćmergent avec ostentatlon. Lcs gouvcrnemcnts dcvienncnt plus aventurlers, plus tyranniques et injus-tes : la distlnction morale entre lc mujtrc rćgnanl et le brigand s’affine jusqu7i dis-parnllrc.
...Lc brigand. l’avcuturier. le patron ne-
f;rier rćussisscnt sinistrcincnt et sont ii l*a-iri des snnctious
Ccpcndant, sur les rulnes des croyanccs qui svdćroulcnt, une nouvcUc fol est nic. (rest ii son oxpose que Il.G. Wells a eon-sarre son livre.
Toutes les religions, ii Porlgine, aeaicnl In radme intensitć de fervcur et n*admct-taient aucuu coinpromis.
I)c plus lcs religions ont entrepris, pour donner l*expłicnlion de leur existencc. de se liguer nvcc Phistoirc et In philosophic. « Or, 1’histoire ile notre monde. que la science nous a dćvoilec. vu ii !’cn contrę de toutes les chroniques sur lesquellcs les religions se sont fondees . Pour Il.G. Wells, expllquer le pourquol des eboses par les religions fut un effort inutilc.
D’ou necessite de donner une definition nouvellc dc la religion et une exprcssion objectivc de la religion modernę.
H.G. Wells nbordc lc endre de la tiiche qui nttend lliuinmilć : la l\ćpuhlique Mondiale.
Pour des hommes d*esprit moderno, cette llćpublhjur sera : « tine llćpubliquc mondiale unimic. qui prćvienne la guerre et con-tróle les Torres morales, biologiqucs et ćco-nomiques qui autrenient eonduiraient ii la guerre •.
Pour H.G. Wells, la formę des nrganisa-
tlons actuelles ue peut etre quc cclle dc la itvjiuhlique Mundiale car : Le fond de l*or-
gunianllon des Etats contemporaiiis est en-core nettement mllitaire... Les drapeaux, lcs uniformes, les liymnes nutiouaux, la cullure a.ssldue du patriotisme ii 1‘ćglise et ii l*eeo-le, U* train hableur. bruyanl et menaynnt qui mćncnl nos souverainetes rlvales ap-parlicuucnt ii cclle phasc du dćvcloppement liumain quc nous vouions lalsscr de cótć ».
Quelles sont lcs principnles caractćrisli-ijues dc la ltćpiihliquc Mondiale ? Ha yolcl <|uelques-uiics :
(.'unification des directioiis liumalnes; une eritique nbondaute et librę doit joucr sur cette dircctlon unifiće ;
I.a tentative franche de preudre pOi-session du monde entier doit ćlre faitc nu nom et pour i*amour de la science et de l'nctivitó creatriee, car la vie de Pliommc est en premier licu une vic economique ;
La possihilitć d*un ronlróle intelligent de la population «jui liberera 1'lioinme de la concurrcnce vilale ;
— L’obtentfon d’un travail liumain effi-cace tout en le rcndniit agreable ;
La crćation d’une grandę organisntion centrale qui fon mira des directions ;
Lc cfosseinent de la proprićte et lc rcm-pluceuicnt de la proprićte pr!vćc individuelic par des fornies mleux organ isćcs des pro-prićtes collectivcs.
H.G. Wells s’nttaque ensuite — et U y reviendra souvent ilans la deuxieme partie de son u-uyrc an marxlsmc et au com-munisme qu*il traite de divagntlon et au-quel il ifaccorde qu’une forcc destructive. Les rćcentes rćallsations de 1*U.R.S.S. sout ussez probantes pour montrer combicn est faux ic jugemcut ilo H.G. Wells qui. cepcn-danl, declare plus loin : « Le mouvcment sovietiquc csl mniufcstenieiit 1’inspirntcui' et lc prćcurseur de la Conspiration au Grand Jour ».
La diffćrcnee entre ce qu’attcnd H.G. Wells de sa Iteiiubliquc mondiale et la Ite-p 11111 i < I u e Sucialiste est ćnorme. •• La cons-piratioii au Grand .lour est tui mouvement ereateur, organisaleur et non un Gouver-nemeiit anarchisto. Kile ne veut pas detrui-rc* les regles et les fornies cxistantcs des Assoeiations humaines, innis veut soit lcs supplnnter, soit les atualgomer en un gou-veruemcnt commiin au monde
Pour cela elle dcvra lut ter coutre la vć-nćrntion des rois el des prćsldents, contrę le patriotisme et la soumission aux dra-
fieaux. contrę 1’organisation industricllc et es Instruments dc culturc des organismes actuels.
Elle dcvra lut tor eontre les resistanccs des r.o ( s. Il.fi. Wells liasse en revde dnns los grandes classcs et lcs grands ensemblcs hu-mnins iT.S.A., Europę atlantiaue, lT.ILS.SM Japon. Chine. Inde. Negres) les elćments plus ou moins bostiles i la conspiration au grand Jour.
Enfin, elle devrn lutter contro les vnletirs el les attitudes de Tesprit liumain.
Les derniers ebapltres sont consacres au travail cjui nttend les conspirateurs au grand Jour.