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Quelques demarches ont aussi ćtć entreprises pour la prćservation ou 1’erection de monuments commćmoratifs.
La SHG consdtue un autre acteur majeur dans la protection et la sensibilisation au patrimoine local. Ses activites le prćdisposent i mettre en lumiere les rapports entre le patrimoine et 1’histoire locale. Plusieurs dossiers, concemant surtout le patrimoine bati, ont ete pris en charge par cet organisme. Prenant en quelque sorte lareleve apres 1’arret des activites de la SSPGP. la SHG demeure toutefois un organe aux moyens limites dont le dynamisme depend exclusivement de 1'implication benevole de ses membres. Ses actions en mati&re de patrimoine repondent davantage a 1‘urgence des situations qu*5 une strategie planifiee. D’ailleurs, ces interventions consistent plutót a des oppositions ou des appuis aupres des elus municipaux qu’& des activites d’education ou de recherche a 1’instar de celles de la SSPGP.
Les annees 1970-1980 representent donc une periodede prise de conscience dans l’evolutionde la protection du patrimoine £ Riviere-du-Loup. Les pionniers des premieres batailles font partie d’un groupe restreintd’intellectuels, specialistes ou erudits, qui s’impliquent au sein de societes savanies ou d’institutions culturelles. La SSPGP et la SHG doivent composer avec des moyens limites et surtout avec un Conseil municipal peu habitue a discuter d’enjeux encore associes aux responsabilites de 1’Etat ąuebecois. L’enjeu du patrimoine se situe au niveau de l’evaluation d’une ressource mai connue et de la sauvegarde de quelques «hauts lieux» menaces. Cependant, dans la foulee d’un elargissement de la notion de patrimoine, on voit les criteres de reconnaissance s’elargir, notamment avec 1’implication d’une expertise professionnelle. La reconnaissance de secteurs qui englobent des ensembles urbainset le developpement de programmes de revitalisation contribuent a considerer la dimension culturelle dans des objectifs de relance et de developpement economiąue.
C) Les annees 1990: la prise en charge du patrimoine par la municipaiite
La cause patrimoniale se voit prise en charge par la municipaiite qui instaure des programmes de preservation et de misę en valeur. Dans un contexte ou les ćlus municipaux misent de plus en plus sur la culture en generał comme moyen de dćveloppement, le patrimoine bati se trouve au coeur de cette stratćgie. Le debut des annees 1990 est marąue par l’expression d’une volontć manifeste de la municipalitć de prendre en charge le patrimoine bati local, par des mesures plus concretes et plus efficaces. Les intentions des elus municipaux s’expriment plus clairement avec 1’adoption d’une politique culturelle ou le patrimoine est reconnu comme l’un des trois axes majeurs d’intervention culturelle de la municipaiite.