de Fensemble des traraus de la Conference et indiquer leur cadrc ct leur objet.
Cette conference, k laquelle treize Eta ta ont pris part, a ete eiclu-sivement europóenne. On sait qu a 1’oocasion de la guerre de la seccssien, le gouverneraent des Etats-Unis avait confie en 1863 a un savant dc regrettable memoire, M. Lieber, correspondant de notre Academie, le soin de codificr lca lois et usages de la guerre sous le titro tflmUmctions pour les armies amtricaines en camjpa-gne. C’cst pour rendre horamage k cette initiative que le gourerne-raent des Etats-Unis avait ete inrite par le gouromement russe a se fairc representer k la Conference de Bruxelles. Tout en appre-ciant cette oourtoisie, le gourcrnement amćricain parait avoir cru que pour rester fidele k la doctrine politique de Monroe, il devait decliner cct honneur. Ccst une interpretation regrettable, qui a meritś au gourernement americain, de la part de plusieurs de tes plus sinceres amis, le reproche d*aroir deserte en cette occasion la cause de la civilisation ct lavoir ainsi privee des serriccs qu'il ćtait appeló k lui rendre.
Chaque Etat europeen avait ete laisse librę de se faire reprcsen-tcr a la Conference ainsi qu’il Tentendrait: do la le no tub no inegal des delegues parmi les dirers Etats. L Allemagne en comptait cinq, la Bclgique, 1'Espagne et la Russie trois et les autrea Etats deus, k Tesception de 1’Angleterre, la Gr&ce, la Suede et Norwege, et enfin la Suisse qui nen comptaient qu*un.
L’elemcnt militaire derait etre necessairement 1’element prćpon-dćrant; il etait nieme 1’element unique la ou se trouvait un seul delegue. Mais la delegation, dans les Etats ou elle se composait de deux representants, comprcnait a la fois un militaire et un dlplo-mate. Enfin les dślćgations plus nombreuses de 1'Allemagne, de la Belgique et de la Russie araient adjoint r&ement scientifique : c’ó-tait pour TAllemagne M. le DrtBluntschli, correspondant de notre Acadćmic, pour la Bclgique, M. Faider, procureur genóral a la Cour de cassation, et pour la Russie, M. Martena, professeur de droit international a 1’Academie militaire de Saint-Petcrsbourg.
Pour 1’ordre de ses travaux, la conference s’est diusćc en com-mission chargće de 1’esamen prćparatoirc du projet du gouverne-mout russe, et en assemblee pleuiere appelee k dćlibórcr en rćunion generale sur les propositions de la commission prćparatoire. Cette commission composee d*un delegue par Etat, et presidće, de raeme que la Conference plenićre, par M. le baron Jomini, comptait ainsi quatorze merabres, dont onze miiitaircs ct trois diplomates, y com-pris le president. On fit observer que le point de vuo diplomatique et le point de vue juridique deraient trouver place k cóte du point de vue militaire, et pour attenuer la preponderance trop considćra-ble dc 1’element militaire dani la commission, il fut dćcide qu'on pourrait sutstiiuer, au gre des Etats, un jurisconsulte a un diplo-mate ou a un militaire et reciproquement.
Le volume des actes de la conference prćscnto trois parties, celle d’abord des protocoles des sćanccs plenićres au nombre dc cinq; celle ensuitc des protocoles des seancesde la commission au nombre de dix-neuf; et celle enfin des anncxes au nombre egalement dc dix-neuf, coutenant les modifications successives apportćes au projet du gourernement rusie.
11 aurait fallu, pourfacilitcr Tintelligence historique des actes de la conference, ajouter k ce volume une partie prćliminaire prćscntant Techange des dćpecbes du gouvernement russe avec les dirers gou-rernements ćtrangers, au sujet de ce projet de conference, afin d in-diquer 1’accueil plus ou moins sympatbique que cette communication arait reęu dc chaque gourernement, et de constater surtout 1’oppo-sition accentuee de 1’Angleterre et les conditions que le cabinet anglais arait mises k sa representation k cette conference.
Le Moniteur belg* a senti lui-meme cette lacune, ct il a roulu la reparer, en ce qui concernc la Belgique, en faisant preceder la publication des Actes de la Conference de celle des dćpeches eeban-gćes entre le cabinet russe ct le cabinet belge, au sujet du projet de cette conference et du choix de Bruxelles pour sa rćunion.
Le projet de la Conference de Bruxelles arait ćtó prćcćdć sous le point de vuc philanthropique du Congres dc Saint-Petersbourg, sur Tintcrdiction des balles eiplosiblcs, et quatre ans aupararant en 1864 par la conreution de Genćre, qui avait prouve la pubsancc qu’avait k notre epoque une idee utile conęue par un homme de bicn, lorsqu*elle renait so produire par 1 esprit dassociation et avec 1‘appui prononce de 1'opinion publique.