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qu’il en devait etre de l*lnstitution de larbitrage International comrae de toutes les institutions humaines qui, en- rai son de liraperlection de la naturę de l homme ne róaliseut jamais qu’un bien relatif, ot qu‘il ne peut encore leur etre permis d'aiteindre que pro-gressivement. L'idee de Tarbitrage a obei & cette lei. L’histoire nous la montre en 1783 et depuis, se pro-duisant d’abord par cas isolśs et spściaux; puis les cas isoles se rapprochent et deviennent plus freąuents en fait; puis encore par le traite de 1850, elle commence a se gśneraliser en principe.

Le procćdć sagę et rationnel, c‘est de seconder cette double teudance de l’idće de 1’arbitrage a accroitre en fait la frequence de son applicatiou et a ddvelopper la consćcration de son principe.

Le moyen de favoriser cette double teudance, c’est la codification perfectionnee du droit des gens, corame nous ravons dit dans le prścedent memoire, par le concours de la science et de la diplomatie. Cette codi-(ication et ce double concours doivent constituer 1’fere nouvelle et pratique.

Tandis que Heuri IV, labbe de Saint-Pierre, Kant et Benthain echouaient a vouloir la decreter et 1’organi-ser a priori, 1'idee de larbitrage reussissait a posteriori a tracer et faire elle-meme son chemin. Cette idóe, expression d’une teudance irrćsistible de la per-fectibilitó huinaiue, s*est fait place dans le dśrelop-pement de la civiiisation, saus atteadre le systeme d une confódśration permanente et d*un tribunal arbitral, ou Henri IV, 1 abbe de Saint-Pierre, Kant et Beutham avaient vu la condition prćalable de son exis-tence. Ce tribunal arbitral, c*est elle-raeme qui l’a cons-titue pour les cas dcheants, et elle est allśe plus loin dans Taffaire de 1‘Alabaina. car elle a ćtabli les prin-cipes qui devaient senir de base i la sentence arbi-trale. Elle a montre ainsi qu’elle savait au besoin pounroird’urgence a la double lacune de la permanence d’un tribunal arbitral et de la codiflcation du droit des gens.

La codiflcation du droit des gens est la premierę lacune k reraplir, d’abord parce qu'avant la constitution du tribunal il faut dócrćter la loi qu’il est appelś k ap-pliquer; ensuite parce que la condition prealable du rśglement des conflits internationaux c*est l‘existence menie des principes de ce droit intemational.

Nous rćpćtons donc dans ce raśmoire 1'appel fait a la science dans le memoire prćcćdent avec une profonde conviction, qu’une foisque la science, par son initiatiye individuelle et collective aura accompli sa mission dans 1’ceuYre prćparatoire de la codiflcation du droit des gens, la diplomatie ne faillira pas k la sienne sous la double impulsion des besoins moraux de l’ćpoque et des irrćsistibles revendications de la conscience hu-maine et de la raison publique.

XII

LA PAIX PERPETUEI.LE ET UNIYERSEI.LE NE SAL^rRAIT ETRE LE RESULTAT KINAL DE L’ARBITRAGE INTERNATIONAL.

Nous croyons pouvoir, sans manquer de respect au gćnie de Kant, ne pas partager son espćrance de la paix perpćtuelle pour rhumanitć tout enti&re.

Sans doute il a ćtć permis a Thornme de concevoir le bien absolu et instantane. mais c’est un idćal qu’il