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Belgique. C’est 1’organisme qui contróle la gestion de toutes les affaires congolaises du Groupe. En mars 1939, il sera nomme directeur de la C.C.C.I., et administrateur delegue de la S.A.B. et de la Compagnie du Łomami.
II a visite le Haut-Katanga en 1936. II a ete impressionne par les realisations techniques de 1’Union Miniere, qui produit alors 140 000 tonnes de cuivre par an, et aussi par ses realisations dordre social dont le but est de stabiliser la population ouvriere, en accroissant son bien-etre. A son retour en Belgique, il peut reagir a une campagne systematique de denigrement et de critiques dont les societes anonymes, et singulierement les compagnies coloniales, sont 1’objet. II s’exprime ainsi a la tribune de la Societe royale des Ingenieurs : «Ce qui constitue le trait marquant de la vie des societes coloniales, c’est precisement son caractere profondement humain. Non qu’elles aient recherche un but en soi dans faccomplissement dactes huma-nitaires mais par la force meme des choses, leur objectif social, qui est de realiser des benefices, et foeuvre eminemment bienfaisante de relevement materiel et morał de toute une race, non seulement se concilient mais sont etroitement, intimement lies. Pour l’avoir compris, ceux qui ont contribue a leur essor ont pu edifier sur la terre jadis si inhospitaliere de l’Afrique Centrale une oeuvre a la fois grandę et meritoire, dont nos compatriotes peuvent attendre de legitimes profits et dont le pays peut, a juste titre, s’enorgueillir».
Mais une nouvelle tourmente survient. En mai 1940, la Belgique est de nouveau envahie. Helas, le miracle de 1914 ne se reproduit pas. Le Comite colonial se refugie a Bordeaux et tente de partir vers le Congo. Seul Firmin Van Bree y parviendra. Les autres regagnent la Belgique. Ainsi, pendant les 4 annees de guerre, le contact avec les sieges d’Afrique sera coupe. A partir de 1942, il faudra faire echapper le personnel de Belgique au travail obligatoire en le dispersant dans des ceuvres humanitaires. Cest aussi un temps propice a la reflexion. Notre confrere ecrit un livre intitule «L’Agriculture et les Industries du Congo», qui paraitra en 1945, dans une Belgique enfin liberee.
Depuis 1940, le Congo a fourni un eflfort de guerre intensif, procurant aux Allies des matieres premieres indispensables: caoutchouc, fibres, etain, cuivre, cobalt, uranium. La Force Publique s’est couverte de gloire en Ethiopie. Une periode de prosperitę exceptionnelle s’ouvre, qui va durer jusqu’en 1958. Edgar van der Straeten va y participer pleinement. II effectue dix voyages d’inspection, se preoccu-pant de plus en plus des activites sociales. II prend part a de nombreuses manifes-tations: cinquantieme anniversaire du Chemin de fer Leopoldville-Matadi, du C.S.K. et de 1’U.M.H.K., foire intemationale de Leopoldville, voyage triomphal du Roi. II est aussi charge de s’occuper des filiales nord-americaines de la Societe Generale, et se rend a trois reprises au Canada et aux U.S.A. L’elFicacite de son action est reconnue par des nominations flatteuses :
— En 1946, administrateur delegue de la C.C.C.I. et administrateur de ses principales filiales, administrateur a la Tanganyika Concession, membre du C.S.K., directeur a la Societe Generale de Belgique ;