travail des ele\es, qui sont rapidrincnt familiarises avec toutes les conventions des cartographes.
Les atlas specialises sont de remarquables outils de travail pour les maitres. On peut parfois s’en servir en classe. Par exemple, en France, VAtlas des formes du relief, qui enibrassc tout 1’etude de la morphologie, offre des visions de reliefs d’un eflet saisis-sant, en partant de la carte en courbes de niveaux, vueparles eleves munis de lunettes bicolores.
Donc, en utilisant un bon atlas, J"eleve acquiert non seulement des connaissances nouvelles, inais, en outre — chose precieuse en pedagogie — Yhabitude du travail per-sonnel. II est regrettable, cependant, que les atlas scolaires soient encore d’un prix relativement eleve. Conscients de ce pro-bleme, certains editeurs, notamment aux Etats-Unis,en Grande-Bretagne et en France, s’efforcent de publier des atlas d’un prix modique, dont certains se vendent a des milliers d’exemplaires, jusque dans les super-markets modernes^.
Chacun sait que le globe est la seule represen-tation de la terre qui ne la deforme pas. Cest pourquoi on 1’utilisera frequemment. surtout avec de jeunes eleves, pour leur faire comprendre les exagerations et dis-torsions des cartes. Combien d’entre eux se font une image erronee de la formę et des dimensions du Canada et du Groenland, vus sur une carte utilisant la projection de Mercator !
On montrera donc autant que possible les formes reelles, les proportions, les distances sur un globc. II existe differents types de globes : en bois, en platre, en matiero plastique ou en caoutchouc. Les uns ont une surface lisse, d’autres, moules, indi(|uent les reliefs des continents et les profondeurs des oceans ; certains, recouverts dardoise, per-mettent des dessins a la craie.
Un globe est indispensable pour enseigner beaucoup d’autres notions que celles des formes et des distances. II sort. d*abord, a illustrer 1’unicite du monde. puis a incukjuer aux eleves des rudiments de cosmographie, a leur apprendre ce que sont les meridiens et les paralleles, comment s>xpliquent les difle-rences d’heures. II sutbl, dans ce cas, d*avoir un globe nu, en bois peint ou revetu d ardoise ou de platre, pourvu cju^il soit monte sur un axe convenablement incline. Des punaises a tetes colorees, piquees en divers points* don-neront 1’imagc des paralleles pendant que la sphere tourne. Des traits a la craie, ou des elastiques tendus, figureront tel ou tel meri-dien. Un panneau leger, en contreplaquć ou en carton, evide selon un cercie de diametre legerement superieur a celui du globe, fera office de cercie d^clairement par rapport a une source lumineuse quelconque. Les ćleves pourront eux-nienies conipleter rexpose du maitre ou le verifier a Taide de petits globes de conception semblable ou, plus simplement encore, en utilisant un fruit ou une balie, en guise de globe, et une aiguille comme axe. Ces spheres nues, peu couteuses, sont faciles a fabriquer pour un artisan.
Mais, en dehors de ces usages precis, les globes terrestres presentent un deźaut ma-jeur : leur faible taille. Les plus grands n’ex-cedent pas 60 ou 80 cm (23,5 ou 31,5 pouces) de diametre. II faut donc se resoudre a employer des cartes murales, pour etudier la geographie de faęon plus detaillee.
145