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que Pintroit Gaudeamus, avec le changcment qui s’im-posait de Solemnitate en Commemoratione; et celui du ver-set qu’on a choisi comme s'appliquant plus speciale-ment k la Bretagne, Benedixisti, Domino, ter ram tuam.
Les textes du graduel, du trait, de Poffertoire, de la communion sont tirćs de PEcriture, soit qu’on les y ait pris directement, soit qu'on les ait empruntćs k des offices dćjó existants.
Pour le uróviairb, — k part les leęons des trois noc-turnes et les hymnes, l office est le mćme que celui du XXVI juillet et par consćquent de la mćmc main:
L’hymne des premifcres vópres, Plaude fcstiuo, est tirde de Poffice de N. D. du Bon Conseil (26 avril); on y a fait seulement les changements indispcnsables pour appliquer k sainte Annę et k la Bretagne, ce qui dans 1'original s’applique k la sainte Vierge et nu Latium.
Le versct qui suit 1’hymne, Terram protege r/uam cle-gisti, est spćcial k la Bretagne.
L’hymne des laudes, r/uam cantu mcniorant ag mina ccclitum, qui est composee sur un rythme classique, est dorigine moderne, comme le Plaude feslioo.
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• Lea mćlodtes.
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A mesure que Dom Guśranger composait le texte, Dom Pothier y adaptait des mćlodies grćgoriennes. Son travail ne se borna pas ó la notation des messes et des vćpres, il s'ćtendit móme aux antiennes et aux rćpons de matines.
M. Schiebush, ofticiellement chargć du nouveau Propre diocćsain, naccepta pas telle quelle la notation de Solesmes. 11 1’abrógea, c'est-6-dire il la mutila, pour la faire concorder avec Pedition de Hennes (1).
Quand Dom Pothier vint & Sainte-Annę, la question du chant grćgorien avait fait dćjń des progres, et on
(t) Dansl'officedu7 mars il a introduit un graduel dc sa facture. Ce graduel a une rćelle valeur mćlodiąue; mais, comme il n’ofTre pas unc allure asscz grćgoricnno, il n’a pas M conservć dans le nouveau Propre.
lui demanda cc qu’il pcnsait de 1’idde qui circulait dans le Petit Sdminaire, de faire chanter, aux grandes fdtes de sainte Annę, les mdlodies qu‘il avait compo-sdes sept ans auparavant. II rdpondit qu’il valait mieux attendre ; au moment od il les avait dcrites, il n’dtait pas encore, disait-il, assez familiarisd avec l’art grdgo-rien ; son travail avait besoin d'ćtre retouchd.
Ces retouches il les a faites depuis.
Les principaux changements, par rapport & 1'ddition de Rennes, portent: 1° sur le graduel du 7 mars; 2° sur la deuxidme antienne des vdpres, Anna filia regum, ou le sixidme modę a dtd transformd en cinquidme, bien qu'on ait gardd, notę pour notę, la mdlodic des der-niers rnots, bencdictus fructus ventris lui; 3° sur la cin-quieme antienne, Ecce tu fel.ix es, ou le chant du huitidmc modę a dtd remplacd par un nouveau, qui est du premier (1).
La mdlodie, chotsie pour Phymne des premidres • vdpres du 26 juillet, existait dejd au XI* sidcle; et k notre dpoque on l’avait dejd utilisde pour Poffice de la Sainte Familie et pour celui dc la Fuite en Egypte.
Pour 1'hymne des secondes vdpres on a adoptd le chant des hy mnes de la Sainte Vierge, sui vant Pexemple prdcddemment donnć par le Propre des Bdnddictins de France, qui uvaient, avant la recente rdvision des calendriers, & peu prds le mime office.
Les mdlodies de la plupart des antiennes (2) sont dgalement empruntdes k ce Propre benddictin.
C'est k un ancien professeur du Petit Sdminairc qu’on avait confid le soin de rediger et de noter le Propre diocdsain de 1877, et il avait dtd amend, k ce titre, 6 collaborer avec Solesmes pour Poffice de sainte Annę.
(1) II y en a qui regrettent la premićre raćlodie si joyeuse et si expressive. Les vrais connaisseurs n’hćsitent pas A regarder la nouvelle comme plus expresiive encore.
(2) Ces dernlers renseignements sont de M. Gastouć (Cf. Sem. relig. de Saini-Brieuc, norembre 1921).