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vaccines, les agglutinines, lorsqu’elles existent, apparaissent a des titres variables et souvent plutót insignifiants, et qu’elles persistent pendant des temps inegaux, dont la longueur ne coTncide pas nćcessairement avec la durće supposee de Pimmunitó.
Si, dans Pesprit de certains chercheurs, ces variations suffisent a retirer beaucoup de leur valeur aux tests d’agglutination des serums des sujets vaeeinć$, pour Pessai des vaccins choleriques, d*autres observateurs ont fait une objection plus sćrieuse, a savoir que les resultats de telles ćpreuves demontrent le pouvoir antig£ne plutót que la valeur immunisante des vaccins examines. Cependant, puisqu’il existe, d’aprćs Pexpćrience de nombreux chercheurs, une relation ćtroite entre les rćsultats des epreuves dłagglutina-tion et ceux fournis par Pimmunisation active de Panimal d^epreuye, il ne faut pas denier hativement toute valeur a la premiere methode, de loin la plus rapide. Trćs important aussi est lefait, indique par les ćtudes de Burrows et al. (1947), que les agglutinines pourraient, avec d*autres anticorps O, jouer un role dans la protection contrę Pinfection cholóriąue.
On admet generalement que la misę en evidence des bacteriolysines, dans le serum des animaux d’expćrience vaecinćs spćciliquement, rev£le un etat d’immunisation contrę Pinfection parenterale par V. cholerae. Toutefois, puisąu^l existe une difference fondamentale entre le processus morbide produit dans des conditions expćrimentales, et la maladie qui se dćveloppe spontanement chez Phomme, apres ingestion de produits conta-mines par le vibrion cholerique, il est difficile de decider si, ou dans quelle mesure, la presence des bacteriolysines dans le serum des sujets humains vaccines contrę le cholera, temoigne de Pexistence d’une immunite contrę Pinfection naturellc. Parmi les auteurs qui admettaient que la vaccination contrę le cholera pouvait protćger Phomme contrę cette infection, certains n’attribuaient qu*une importance minime & la prćsence des bacteriolysines dans le sćrum des vaccines. Par exemple, Papamarku (1917) declarait, a ce sujet, que ces anticorps peuvent etre absents, ou presents a des titres peu elevćs, dans le sórum des individus que Pon suppose encore proteges par leur vaccination anterieure contrę Pinfection choleriqueł
Cependant, si Pon peut admettre que la presence des bacteriolysines, dans le serum des sujets vaccines contrę le cholćra, ne fournit pas la preuve directe de Pexistence d*une immunite contrę cette infection, les tests bacte-ricides de ces serums ont une certaine valeur car on a demon tre qu’il existe un parallelisme trds net entre leurs resultats et ceux que donnent les ćpreuves d*immuni$ation active et passive» Les difficultes techniąues inherentes aux tests bactericides et leur lenteur d’execution les rendent moins utilisables dans le travail courant que les epreuves d*agglutination discutćes ci-dessus. Si donc ces dernifcres paraissent prefćrables, on ne doit pas oublier qu’on n’a pas co ns ta te Pexistence d’un parallelisme etroit entre les resultats fournis re$pectivement par ces deux methodes serologiąues. II faut aussi tenir compte de ce que, dans l’experience d’Ahuja & Singh (1948), le resultat des