6
des changcments morphologiques sur les tetards de grenouilles des bois (Rana syfoatica) et leopard (Rana pipiens) (Relyea, 2012). Plusieurs etudes animales classiques ont ete realisees dans le but d’evaluer les risques relatifs a l’exposition au glyphosate. Tous animaux confondus, ces etudes ont demontrćes que le glyphosate avait plusieurs effets nocifs sur les mammiferes. Par exemple, on observe un epaississement de la peau, des lesions cutanees et une augmentation du poids des testicules chez le lapin (Couture et al., 1995), une perturbation de la glande thyroTde chez les rats femelles et des effets sur les testicules chez les males, ainsi que des anomalies foetales chez le rat et le lapin (Santć Canada, 1987). Certaines etudes indiquent aussi des effets des herbicides a base de glyphosate sur les cellules* humaines, notamment par Linduction du dysfonctionnement du cycle de regulation cellulaire (Marc et al2004; Benachour et Seralini, 2009) ou par la perturbation endocrinicnne (Gasnier et al, 2009).
1.4 Les bioessais algaux
Les bioessais algaux sont cmployćs en ćcotoxicologic commc un outil visant a mesurer les effets phytotoxiques d’un produit chimique, dans le but de predire et d’ćviter des effets nćfastcs sur des vćgćtaux aquatiques non ciblćs. Ce type de test s’inscrit dans une approche de l’evaluation et de la gestion du risque (suivi cnvironnemental) (Lewis, 1995; Giesy et ul, 2000). lis sont avantageux car peu coutcux, rapides et scnsibles. De plus, il est possible de mesurer de nombreux parametres lors de ces bioessais, tels que la survie, la croissance, la reproduction, la motilite, etc. Les rćsultats de ces tests sont souvent exprimes en terme de concentration effective medianę (CE50), qui est la concentration du produit causant 50% d'effet sur une population donnće (voir tableau 1.2, pour le glyphosate), obtenue b 1'aide d'unc courbe dose-reponse. D'autrcs valeurs pcuvent aussi ćtre employćes: la concentration la plus elevee pour laquelle aucun effet toxique n’cst observable (NOAEL), la concentration la plus faible a laquelle un effet toxique est observee (LOAEL), etc. (Giesy et al, 2000). •
Dans le cadre de cette recherche, une approche a 1'ćchelle de la communaute sera employee, de manićre complementaire aux bioessais monospecifiques, dans le but de se rapprocher des conditions environnementales rćelles. En effet, la toxicitć d'un pesticide peut varier en fonction des organismes tests choisis, ce qui peut ćtre du a des differences au nivcau de la physiologie des especes ou des conditions expćrimentales (milieux dc culture employćs,