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couver y’descend pour son ha i ter une heureuse traversće aP “Empress.” Le bateau attend souvent jusqu’& quinze heures de Papres-midi, par suitę du systeme du Pacifiąue Canadien, de compter !es heures de un a vingt-quatre, de maniere k pouvoir prendre les derniers passagers et emporter le courrier d’Europe apportó par le chemin de fer; et dans les journćes courtes de Phiver le bateau attend gćnćralement jusqu’au lendemain niatin. Alors 1’amarre est dćtachće et le navire flotte dans le courant. Vancouver acclame et fait ses adieux a 1* “ Empress ” ; et augmentant sa vćlocitć,
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le bateau enfile les Narrows, provoque un grand bouillonnement & travers les rocs verts du “ Castor,” passe rapidement dans la mag-nifique passe du dćtroit de Howe, puis prend sa course parmi Pocćan d’iles et cPilóts semós le long de la grandę ćtendue du Golfe de Georgie. Pendant quatre heures, le vaisseau fraie sa voie a travers des eanx entourćes de terres avant d*arriver en plein ocćan et commence son voyage vers 1’Orient, loin du Nouveau Monde vers 1'Ancien Monde, de POccident a POrient.
Un ntiage de fumće visible des rives de Pile Vancouver indique les mines de charbon de Nanaimo, ou les bateaux charbonniers vont s’ap-provisionner, et a Test Pon voit se dresser le Mont Baker dont le cóne blanc est visible aussi longtemps que la terre est en vue. D’ćtranges couiants indiquent les eaux de la *iviere Frazer, dont la temperaturę et la densitć diflfórentes, et flottent au dessus, ou coupent la masse d*eau salće, montrant partout une ligne de dćmarcation nettement definie. Sileneieusement, comme s’il n’avanęait pas, le navire glisse doucement sur les ęaux vitrćes, pas un mouvement des machines n’est ressenti, parmi de nombreuses ileś, jusqu’au moment ou passant entre San Juan et Pile de Vancouver, il arrive en vue de Beacon Hill, avec ses nombreuses villas suburbaines, et arrete sa course pendant quelques minutes aux quais extćrieurs de Victoria. Le pilote grimpe dans un bateau qui Pattend, emportant les dernieres lettres et messages a terre, et les derniers passagers sont embarques. La ville de Victoria est cachće au loin derrierc une muraille de rochers et son port, d’un acces difficile et tortueux, et la station navale d’Esquimault est indiquće par les tetes des mats se montrant au-dessus du haut des arbres.
Nul ne devrait s'<Hoigner supposant qu’il a tout vu, avant d’avoir visitć la seule ville du continent Occidental portant le nom de Victoria.
VICTORIA,
B. C.
D’autres villes portant le nom de Sa Gracieuse Majestć ont chacune leur charme distinctif, mais Victoria de Vancouver n’est pas surpassće. Le vćri-table port auquel la citć fait face est un large bassin qui ne peut etre atteint que par un ćtroit passage entre des pointes couvcrtes d’arbres et dont Pacces est impossiblc aux grands steamers, lesquels s'arretent au quai extćrieur tout au bout de la partie est de la ville. Si compliquć est 1'intćrieur de son havre, avec ses nombreuses petites
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