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centrale et orientale527. En effet, il est estime que le Securitate comptait plus de 75 000 membres et detenait un rćseau d’informateurs sans equivalent dans TEurope socialiste528.
En ce qui a trait a 1’indicateur de cohesion, la police secrete roumaine etait particulierement obeissante et fidele en raison des liens personnels etablis entre celle-ci et le dictateur. En effet, Ceausescu avait reussi a etablir des liens psychologiques et personnels avec les membres de sa police secrćte en recrutant ceux-ci dćs leur plus jeune age, souvent dans des orphelinats , et en leur donnant acces aux meilleurs amćnagements, services et salaires de la Rćpublique socialiste530. Les membres du Securitate avaient notamment de meilleurs salaires que leurs collegues du meme rang au sein des forces armees531. La presence dłune telle police secrete repondant directement au dictateur assure quasiment un processus revolutionnaire violent si le leadership choisit la suppression par la force du mouvement d’opposition. L’obćissance de la police secróte roumaine ćtait ainsi beaucoup plus importante que celle de Tarmee puisqu’elle ćtait fondee sur des liens personnels avec le dictateur, mais aussi parce que les membres de celle-ci craignaient le traitement qu’ils recevraient dans l’eventualite d’un changement de rćgime en raison de l’extreme repression et violence dont ils avaient fait preuve durant la periode socialiste . Simplement, ils n’avaient rien k perdre.
De plus, contrairement a la police secrete tchćcoslovaque, le Securitate avait ete depossćde de ses elements sovietiques en decembre 1964 suitę a des demandes
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Minton F. Goldman. 1997. op cit.t p.270.
Ivan T. Berend. 1996. op cit., p.286.
Roger East et Jolyon Pontin. 1997. op cit.y p. 157.
Walter Bacon. 1984. opcit.y p.148.
Kieran Williams et Dennis Deletant. 2001. opcit.y p. 186. Mark R. Thompson. 2004. op cit., p.l 18.
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