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2.2.2 Imposition sovićtique en Roumanie
Devant Pabsence de soutien national pour les communistes, le Parti communiste roumain, qui avait du općrer illćgalement durant Pentre-deux-guerres et comptait un mince 2000 membres , n’etait pas dans une position lui permettant de prendre le pouvoir sans l’aide de P Union Sovietique. La majorite de la population etait apprćhensive et terrifiee par la possibilite d’une prise de pouvoir des communistes, puisqu’un regime communiste etait pour elle synonyme de domination sovićtique230 : « Atrocities [...] suffered at the hands of arrmng Soviet troops; anxiety regarding communist revenge; andfear of imminent collectivization, together with the impact of decades-long right-wing propaganda, all guaranteed a majority for anti-communist partiesP1 » A partir de 1944, les Allies consideraient que la guerre qui sevissait en Roumanie etait Paffaire de la Russie232 et, en octobre de la meme annee, le Premier Ministre Winston Churchill concćdait a Joseph Staline un « interet de 90 pourcent» en Roumanie233 et plaęait celle-ci sous la sphćre d’influence de VUnion Sovietique234. Ayant fait partie des forces de l’Axe, la Roumanie devait ainsi remplir certaines conditions de reparation, sous la supervision d’une Commission de contróle des Allies menće par les Sovićtiques235. Les Sovietiques pouvaient ainsi mettre de la pression sur le gouvemement de coalition roumain pour que des mesures plus vigoureuses soient prises contrę les anciens fascistes, puisque la dissolution de toutes les organisations fascistes ainsi que la prise en charge par la justice de tous les criminels dc guerre constituait une des conditions de Tarmistice signće entre la
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Ben Fowkes. 1993. op cii, p.34.
Ivan T. Berend. 1996. op cii., p. 17.
Ibid.
Robert D. Kapłan. 2016. op cit.y p.96.
Ibid.
Geoffrey Swain et Nigel Swain. 2009. op cit.y p.35. Ibid., pp.34-35.