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en Suisse, et qui habitait sous un faux nom d Genkeet avait trouue un trauail d la radio. Mais oui, Robert Gerbauld, c’etait lui. De nouveau, le passe me submergeait. Une nuit de mars 1942, un homme de trente ans a peine, grand, l’air d’un Americain du Sud, se trouvait au Saint-Moritz, un restau-rant de la rue Marignan, presąue a 1’angle de ravenue des Champs-EIysees. C’etait mon pere. Une jeune femme Paccompagnait, du nom de Helia Hartwich. Dix heures et demie du soir. Un groupe de policiers franęais en civil entrent dans le restaurant et bloąuent toutes les issues. Puis ils commencent a verifier les identites des clients. Mon pere et son amie n’ont aucun papier. Les policiers franęais les poussent dans le panier a salade avec une dizaine d’autres personnes pour une verification plus minutieuse rue Greffulhe, au siege de la Police des Questions juives.

Quand le panier a salade s’engage rue Greffulhe, mon pere remarąue que les gens sortent du theatre des Mathurins ou Ton donnę Mademoiselle de Panama. Les inspecteurs les entrainent dans ce qui a ete le salon d*un appartement. II reste le lustre et la glace de la cheminee. Au milieu de la piece, un grand bureau de bois clair derriere lequel se tient un homme en pardessus dont mon pere se rappela le visage mou et glabre. C’etait D.

II demande a mon pere et a son amie de decliner leur identite. Par lassitude ou defi, ils revelent leurs noms. D. consulte distraitement plusieurs feuillets ou sont sans doute repertories

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