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chambre voisine, elle me demandait : « ęa avance ? » et mettait sur le phono un disque de Rimsky-Korsakov parce qu’elle croyait que la musique vous fait ecrire plus facilement.

Au debut du mois de mai, Sr, Roberto Lor-raine, son protecteur, arriva d’Argentine en com-pagnie de son neveu et de Teąuipe de polo de celui-ci. Elle me dit que nous nous verrions moins. Je continuerais d’habiter chez elle et elle viendrait me retrouver de temps en temps pour que je lui lise la suitę du livre consacre a son pere. Je travaillais toute la journee pour me consolerde son absence. J’avais ecrit pres de cinquante pages sur les premieres annees de Dressel, periode de sa vie dont j’ignorais tout. J’en avais fait une sorte de David Copperfield et je melais adroitement quel-ques passages de Dickens a ma prose. Les annees d’adolescence a Amsterdam baignaient dans une « atmosphere » qui devait beaucoup au regrette Francis Carco. Mais a partir du moment ou Dressel commenęait sa carriere artistique au Casino de Paris, et rencontrait la mere de Denise, elle-meme cavaliere au Tabarin, je trouvais un ton plus personnel.

Le depart et le sejour en Egypte de 1951 m^nspiraient particulierement et ma plume cou-rait sur le papier. Entre Le Caire et Alexandrie, j’etais chez moi. Le cabaret bleu et or dont Dressel etait Tanimateur pres de TAuberge des Pyramides s’appelait Le Scarabee et 1* « artiste » Annie Beryer s^ły produisait. Le roi Farouk venait

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