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Nous nous sommes allonges sur nos lits jumeaux et mon pere a eteint sa lampę de chevet.

— Cette fois-ci, m’a-t-il dit en me designant le papier dactylographie, il Pa presque complete-ment « in the baba ». Encore un peu de patience, mon vieux. Ce sont vraiment des gens redouta-bles.

II a pouffe, et comme son rire etait communica-tif, nous avons enfoui nos tetes sous les oreillers pour ne pas etre entendus.

Papa s’est endormi tres vite. Moi, j’ai ouvert le livre et j’ai passe une partie de la nuit a apprendre ce qu’etait ce sport effrayant, nomme chasse a courre.

Le lendemain, Reynolde nous reveilla vers huit heures. II portait des culottes de cheval et me pria de mettre les miennes. Mon pere crut bon de chausser ses souliers caoutchoutes.

Apres avoir pris ce que Reynolde appelait un « breakfast », nous sortimes par une porte-fenetre et traversames un jardin bien entretenu dont une barriere blanche marquait les limites. Derriere, un grand pre, une ecurie de trois boxes et une piste circulaire. Le cheval etait deja selle et harnache. Je n’avais plus qu’a monter dessus.

Reynolde s’etait place au milieu du manege et mon pere assez loin de la piste. II avait peur. Moi aussi, mais je tentais de garder mon sang-froid devant Reynolde. II tenait un fouet a la main. II le fit claquer a la maniere des ecuyers de cirque et le cheval partit au trot.

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