Nous attirons Iattention sur 1’identification, dans la couche 8, cle massicot. que nous n’avons jarnais identifie jusqu*a prćsent dans des couches similaires du XV° sićcle. La composilion de lassiette de la fcuille dor (c. 3) paratt egalement peu usuelle.
Cet examen n’a pas tenu compte des mulliples restaurations modernes, tant au fond dore, qu aux rayons et aux lettres. La PI. XIX, 1 donnę une idee denscmble de leur importancc. Le bord circulaire superieur du cintre cst perceptible en radiographie et donnę un tracć flou. II correspond a une difference de relief.
Interpretałion
De nombreux historiens dart se sont demandć si Ies cintres dores etaient originaux, Ie graphique Iaissant fortcment a desirer. L’examen de Iaboratoire nest pas decisif a cet egard. La composition et la structure des coucbes 3 et 8 permettent cependant de douter de leur originalite, surtout si la presence dune inscription sous-jacente a la leuille d or pouvait etre confirmee (c. 2. PI. XIX, 2). Lors du traitement de 1950-51, la curiosite scientifique a cede Ie pas devant Ie respect de ]’oeuvre. Nous n’avons donc fait aucun sondage.
II est possible, d autre part, qu’on ait modifić Ie tracę du bord superieur des cintres. Le flou radiograpbique peut ótre I indice d une ,,barbe” surpeinte.
Nous n’avons aucunement change l aspect des cintres, lors du traitement de 1950-51.
Observations
En vision directe (PI. XX) on ne constate guere d usure de la couche picturale, tandis qu’en radiographie (PI. XXI) elle est nettement perceptible. En outre, le modele radiographique ne correspond pas a celui visible en surface. Hormis quelques retouches locales, la p&te a une solubilitć comparable a celle du materiau original.
Interpretałion
Nous avons tendance ^ croire & un surpeint ancien (surtout aux III et IV). Celte presomption avait d’ailleurs ćte partagće par plusieurs mcmbres des Commissions nationale et inter-nationale qui, & I elude minutieuse des tableaux, avaient ete surpris du ton ros&tre des yisages.
L'analyse microchimique cut pu apporter des precisions h cet egard. Par respect pour Toeuyre, nous nous sommes abstenus d effectucr Ie moindre prelevement.
Obseruations
La comparaison du dallage des III, IV et V avec celni des autrcs panneaux montrc des differences tres profondes. Aux III, IV et V, un trait d or, grossier. delimite Ies carreaux, non histories. Notons que Ies quatre couleurs de base en sont Ie bleu fonce, Ie vert fonce, Ie rouge fonce et Ie brun fonce et que 1’artiste a elimine, dans ces carreaux. Ia couleur predominante du panneau : bleu pour Ie panneau de la Vierge, rouge pour celui de Dieu et vert pour celui de St. Jean. Nous trouyons donc :
au HI : vert fonce, rouge fonce, brun fonce,
au IV : bleu fonce, vert fonce, brun fonce,
au V : bleu fonce, rouge foncś, brun fonce.
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