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sur r,.usure” łrcs ancienne (antćrieure & 1550, datę de I’intervention de van Scorel et Blondeel) de nomfcreuses zoncs repartics sur toute la surface du polyptyąue. Passant ensuite des degradations aux remedes qu*elles appelerent, nous ne saurions assez souligner combien la restauration de van Scorel ct Blondeel a profondement affecte et, dans une certaine mesure, affecte encore I aspect de IAgneau Mystiąue, ni combien, surtout, Ies interventions du XIX“ siecle en ont a Ieur tour altere la physionomie, rendant inevitable un nouveau traitement.

Que ł on yeuille bien se reporter en pensee aux mois qui precederent I’arrivee du poIyptyque a BruxeIIes Ie 13 octobre 1950. Quelques annees auparavant — en septembre 1945, pour ćtre precis — I Agneau Mystique ćtait revenu de ses pćregrinations de guerre. Son sejour dans des conditions pbysiąues (temperaturę, humidite) fort differentes avait porte une nouveIIe atteinte a la sante des coucbcs picturales et des vernis. On songea d abord a une intervention immediate. Cependant, Ie Laboratoirc proposa d’attendre, dans 1'espoir que Ie polyptyąue se readapterait a l ambiance de Saint-Bavon. Espoir qui, d abord, sembla se realiser. Mais, vers fevrier-mars 1948, Ie mai empira rapidement : Ie vernis devenait mat, poudreux, perdait de sa transparence et se detacliait par endroits, entrainant des parcelles de couleur, tandis que la coucbe picturale se souleyait et s ecaillait.

Que faire ? Fallait-il Iaisser croitre Ie mai jusąua ce que ses consćąuences deyiennent flagrantes pour tous et imposent une intervention plus grave et plus delicate ? C etait la, sans aucun doute, une solution de facilite qui eąuiyalait a la longue a une degradation nouveIIe et consentie du cKef-d oeuvre. Fallait-il, au contraire, declarer sans ambages que tout retard signifiait une generalisation du mai et exposait Ie polyptyąue & des risąues quune intervention rapide permettait encore d ecarter ? C est a cette derniere solution que s arreterent Ies Kautes autorites gouyernementales et religicuses.

Des lors, certaines precautions s imposaient.

Precautions d’ordre generał, d’abord. L/opinion publiąue qui, heureusement, s’interesse octiyement a la conseryation du patrimoine national, aurait difficilement admis que Ie sort dun malade aussi illustre fftt confie aux soins dun seul medecin, qui s’abstiendrait de con-sulter ses collegues. Aussi, Ie Ministre de 1’Instruction publiąue decida-t-il, sur la proposition du Laboratoire, de reunir pour Ies consulter une Commission nationale et une Commission internationale¹ composees de specialistes ćmincnts, de formations differentes, yoire meme

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I,ors de la rćuniou du 10 noycmbrc 1930. Monsleur Ie Minłslre de I Instruclion publiquc lint 6 salucr et i rcnicreicr les ćminents ■pćcialistes qui youlurcnt bien rćpnndre ń son uppcl. Monsieur Ie Secrćłaire gćndral du Minisicrc dc 1‘Inalruction pub(iquc accueillit Ies personnalilćs bclgca dca ncndćmics, des uniyenutćs. des rnusćcs, dc la Commission royale des monumcnls ct des sites. du Conaeil de fabriquc de I ćglisc Saint-Buvon, uinsi quc Ies invitćs vcnus dc !’ćtruuger : MM. J.K. van der I Iaugcn, Cbcf de la Division des rnusćcs ct monumcnls bistoriqucs de 1’Uncsco : G.-H. Riyłćrc. Directcur de 1’Icom ■—■ qui prćsida la seance — : G. Salles. Direcleur des Musćes de France: R. Iluygbe, Professeur au College de France : Sir Fbilip Mendy ct M.N. MucLaren, Directeur ct Consery-utcur de la National Gallcry dc Londrcs : MM. Georgcs !.. Stout. Directeur dc I*Art Museum. Wprccster. Muss. : A. van Scbcndcl, Directeur du dćparłement des pcintures du Rijbsmuscum d'Amsterdam ct C. Brandt. Directeur de 1'lstituto Ccntrnlc dcl Rcstaurp dc Romc.

I.x» Commission intemationnlc sc rćunit Ies 12 janvier. 25 fćvricr ct 28 fuin 1951. Filc comprcnait : Mgr OJ. Joliet. Prćsident du Conseil de fubriquc de la catbćdrolc Saint-Bavon : MM. L. Cbristopbe. Directeur gćnćrul dc I Admlnistrution des beaux-urts et des lot-tres ; E. de Bmyn cl Ie Baron Dcscamps. Membrcs dc la Commission de peinture ancienne des Musees royaux des boaux-arts dc Belgiquc ; R. Huygbe, reprćsentunt Ie Musće du l.puvrc ; Harold J. Plcnderleitb, Prćsident du Comitć scientifiquc de la National Gallcry de Londrcs ; A. van Scbcndel. prćcitć. ainsi quc les membrcs de la Commission nutionulc.

Ccllc-ci sićgcn les 29 dćccmbre 1950. 20 fćyricr, 23 juin et 3 octobre 1951. Filc groupait M. Ie cbanoine De Kesel. Trdsorier du Conseil de fabrique dc la catbedralc Saint-Bavon : MM. P. Coremans. Directeur du laboratoire central des musćes de Belgique : I*. Fierens, Cpnscryateur en chef des rnusćcs royaux des beuux-urts de Belglque : A. Philippot. restaurateur du po!yptyque ; R. Sncyers. Cbef du Laboratoire central des rnusćcs dc Relgique : W. Vanbesclacrc. Conscrvatcur en ebef du Musće royal des bcaux-arts d An-vers ct J. Van Lcrbergbe. Sccrćtaire d’adnrinistrution ń la Direction gćnćrale des bcaux-arts.

Nous tenons A exprimer notre vivc reconnnissancc a ces ćminentes personnalitćs et surtout aux membres ćtrangers qui ussisłćrent A toutes Ies sćances dc commission: MM. R. Iluygbc, Harold .1. Plcnderleitb. A. vun Scbcndel et nos collćgucs P. Licrens ct W. Vunbesclaerc. D’autres spćcialistes voulurent bien, ń titre olficicux, suivre I avancement des travaux: qu ils acceptent ici I assu-rance de toute notre gratitude. Nous remercions uussi, tout partieulićrement, S.E. I Ambnssadeur d Espagnc A Bnixellos. S.F. I Am-bassadeur de Be!gique A Madrid, ainsi que la Direction gćnćrale des bcaux-urłs d Espagnc, qui nous facilitćrcnl I ćtudc dc la ropie ancienne de 1'Agneau Mystiquc conscrvćc A I.crma.