RESUME
Nous sommes dans un hdpital, en Pan deux mille. Psychopathologie du dćsir troublć, la sexophonite aigue contamine par la parole. Soledad, k 1’origine de cette dćmence, tente de se dćgager de son mai, provoque par une peine de coeur. Comćdie en six tableaux, un interlude et un ćpilogue, La nuit de Soledad fait ćvoluer dix personnages. Cest aussi une variation francophone sur le theme de la folie. Situee sur deux plans opposćs, l’un onirique et inteme, 1’autre matćriel et exteme, la piece joue constamment sur leurs frontieres en impliquant un comique basć sur le langage et les dialectes francophones. L’objectif premier, dans cette pićce de thćatre, est de montrer Hiumour et la poćsie avec lesquels 1'intime se joue parfois de Pextime. L'objectif second est de reprćsenter le dćsir du fou a travers son langage, en privilćgiant le registre comique. Le troisićme objectif est de dćmonter le mćcanisme de babćlisation par 1'utilisation des dialectes francophones par la bouche des personnages, pour donner a chacun un idiolecte diffćrent. Tout 1'intćret de cette pióce est de montrer comment chacun des personnages s'isole a cause de son dćsir. D'ou le titre (soledad signifie solitude en espagnol).
Cette pićce aborde les enjeux esthetiques et critiques propres k la reprćsentation du dćsir du fou a travers son langage.
Mon ćcriture tente de relier chaque personnage a son dćsir k tel point qu'il s'en rend malade. Mais comment representer un fou qui s'exprime? Cette question, situće dans les perspectives politique, didactique, polćmique et cathartique que propose mon ćcriture, fait 1'objet de mon dossier d'accompagnement.
Ce memoire reprćsente, a mes yeux, Tamorce d'une exploration de la dramaturgie, de lliumour burlesque et du langagement francophone, en observant la folie comme un garde-fou.
Mots-cles : Pićce de thćatre, comćdie, folie, francophonie, reprćsentation, langagement, personnage.