24 LES d£terminations essentielles
des etrangers. Le reste sera de conseil et surćrogatoire, comme l*expliquera la reponse a la premiere objection.
B) Et maintenant saint Thomas peut ramasser le tout en deux regles directrices:
Et ideo dicitur communiter, guod dare eleemosynam de superfluo, cadit sub praeceplo; et sic dare eleemosynam ei qui est in extrema necessitate; dare autem de eo quod est necessarium necessitate se-cunda, non autem de eo quod est necessarium necessitate prima, quia hoc esset contra ordinem caritatis.
La demiere partie de cette conclusion enonce une restriction, une precision manifeste; cette necessitas prima etant synonyme de necessitas absoluta, comme le prouve IW 1am.
LA PREMIERE PARTIE INDIQUE LES DEUX SOUR-CES DU PRECEPTE DE L’AUMONE:
le fait (Tatoir du superflu (c’est-a-dire d’etat, comme l’exige le contexte);
la necessite extreme, ou absolue (a soulager avec le superfluum vitae, comme lmdique la remarque finale).
D’apres 1’enonce des principes dont ils ne sont que les con-clusions lapidaires, on voit que ces deux sources d’obligation sont distinctes, sans l’etre completement comme les deux ordres
dont elles procedent; ce SONT LES DEUX DETERMINA-TIONS ESSENTIELLES DU PRECEPTE. II ne faut donc
pas les entendre en les faisant converger comme deux conditions a verifier simultanement, et desquełles resulte la determination de 1’obligation, de sorte que Ton ne serait oblige a 1’aumóne que quand d’une part on a du superflu d’etat, et que dautre part il y a une necessite absolue a secourir; ce qui impliquerait deux conclusions fausses et contraires aux principes donnes: premiere-ment, on ne serait pas oblig6 de donner le superfluum citae a la necessit6 extreme, mais seulement le superflu d’etat; et deuxieme-