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L'albanais et le roumain ont en commun seulement le terme generique: PISCIS, PISCEM (> alb. peshk 5, roum. pe$te, ILR II 1969, p. 151), mot panroman, I. ,A. Candrea (1932, p. 64—66) a constate-,xićj&? qu'£ part ce mot et ses derivćs PISCARIUS> pescar et PISCOSUS >'£escos, pascos (mot archaląue, v. aussi Mihaescu 1993, p. 200), le roumain n'a herite aucun nom de poisson. L'albanais n'a pas emprunte les derives PISCARIUS et PISCOSUS. Le roumain continue le terme LACTES> lap^i «laitance, laite », mot inconnu aussi a 1'albanais.
A l'encontre du roumain, qui n'a conserve du latin aucun nom de poisson, l’albanais a emprunte, fort probablement, les noms suivants:
AMIA(S) « pelamide en saumure; thon »> ame, rpof latin que les lan-gues romanes n‘ont pas conserve (Mihaescu 1993, p. 59; ęabej 1976 af j>. 38),
Ais GUILLA> ngjale « anguille » (Mihaescu 1993, p. 44; Haarmann 1972, p. 46) 1, dalm. angiola (Mihaescu 1993, p. 109). Le tefme est considere par H. Mihaescu (1985, p. 326) caracteristique pour l'aire lexicale dalmate. Le roumain a un mot dont 1'etymologie est inconnue: tipar (Candrea 1932, p. 64—66).
BLENKUS> alb. bli «esturgeon » (Kristophson 1988, p. 82), Selon H. Mihaescu (1993, p, 88), il s'agij; d'un emprunt au grec ancien, E- ęabej (1976 a, p. 264—^65) n'exclue pas 1'origine latine, mais jl acęeptć compne plus probable 1'etymologie autochtone proposee avant lui par Wj. Cimochpw-ski; le mot autochtone serait entre aussi en grec ancien. *
CLUPEA, *CUPLEA, *CULPEA> kubeł «alose » (Mihaescu 1993, p. 45; ęabej 1964 a. p. 82; Dodbiba 1972, p. 254; Hadfmann 1972, p. 46). Le fait que le terme est conserve aussi par le dalmate (Mihaescu 1993, p. 108) est considere par E. Qabej (1962, p. 17i2) d*une grandę importance pour les relafions albano-dalmates. L'etymologie est douteuse selon J. Kristophson (1988, p. 83).
? GAMARUS > gamerr dhomard^ (Dodbibą 197^, p. 25^)
? GLARIS <i pagre gjanes (Dodbiba 4:972, p. 254)
*LABRACUM, LABRACEM> labrik «loup de mer» (Meyer, 1891; Kristophson 1988, p. 81). H Mihaescu (1993, p. 88) le considere un emprunt au grec ancien Oux|3pa£) — bien qu’il soit d'avis q\ie le mot latin est conserve par le dalmate —, tandis que selon H. Barić (1956, p. 261) il s'agit d'un emprunt au grec actuel.
E. Hamp (1961, 1973) suppose, en partant de l'alb. pishk, uue origine autochtone. Selon ęabej (1965, p. 23, 24; 1976,, II,{ p. 21/22, avfcc bibliographie), alb. peshk provient du lat. PISCEM, tandis que ptsfyh est une formę de singulier refaite suj- la, formę du pluriel; sur les suppositions de ^iamp voir ayssi M. E. Huld (1984, p. 103^.
0 E. ęabej (1962, p. 184) considćre que ce mota une origine autochtone, lapprochant du nom de la tribu illyrienne EyyEXT.vec, EyxeXaver, 'Ey^e^etc;; il hffirme l'existencejd'une isoglosse caractćrisant le grec, le latirt, TiWyrien et l'alb&nais (ęabej, 1964, p. 102—103).’Sur le^ drfficultes soulevćes par cette Etymologie attire^lattention E. Hamp (1969, p. 63-"64).
E. ęabej (1964, p. 108) acceptait plutót 1'emprunt du lat. ANGUILLA pou^ expliquer le terma
albauais njile, ngjile «une sorte de carpe •; il soulignait pourtant les diffErences sEmanti-
ques accentuEes.