1080 pointQiroi pas t
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Bref, 1'Eipoflłtlon, M. Martougln, M. Van Cauwelaert et le «leur Borms passćrent au second plan de l'actualitć anver-solse Josćphine trlomphalt.
Anvers, grandę ville, mćtropole, citć magniflque, gardę toujours, cependant, un caractćre rudement provlnclaL •
La vlslte de Joseph i ne 4 Anvers provoqua tant de sensa-Uon que le Comite exćcuttf de l'Exposltlon jugea utile de la recevolr et de la promener 4 travers la c world’s fair •. II eet vral que ce mćme Comitć avalt oublić, le 20 avrll, d’lnvl-fcer les anclens colonlaux 4 Tinauguratlon de lTbcpositton.
La reception de la negresse aura, sana doute, rachetó cet oubll gaffeur.
Cest le Matin qul raconte...
c Elle n'est pas seulement belle, la danseuse aux ongles d’or. A l^Kposltlon d’Anvers elle signe des photos et les vend au profit des petita malades des hópltaux. Les dames prćfćrenfc Josćphine en chapeau; quelques Jeunes gens pren-nent la danseuse en dćshabiUć; un monsieur k la mousta-chfi grlse dit modestement: — Pour mol, la photo aveo les banan es... »
U en avalt ćtć questlon. La venue de celle qu'on appelle parfols la c Perle nolre » — sana doute par antithćse avec Pearl White — avait mćme ćtć annoncće dćJ4 dans la vllle d’Arteveldeł od elle devalt danser — ou se trćmousser, ai l’on prćfćre — sur la scćne de 1’općra franęals. Mais la pu-deui de certaIns personnages officlels — dont une damę, paralt-11 — s’est offusquće k cette nouvelle. Ces braves pro-vinciaux. ayant oul dlre que Josćphine 8'exhibe dans le plus almple appareil qui solt, n’ont pas voulu comprendre que le nolr — ou la nolre — est toujours hablllć. Et 11 faudra que les Gantois se passent de l’avantage de faire la connalssance de cette chorćgraphe fantalslste. Pauvres Gantois!
Tout de mćme. on ne savalt pas les gens si pudlbonds dans cette vllle, qul prćtend avolr le culte des fleurs. Une Jolle femme, tous les poćtes l’ont dlt, c’est une fleur plus belle que les plus belles roses. Celle-cl est nolre, mals sl peu. Et puls. une fleur nolre, c*est plus dlgne encore d’lntćrćt, pour la rarete de la chose.
Nous est avls que le docteur W i bo dolt avolr des disclples 14-bas C‘est la seule explic.ation plauslble que nous trouvions 4 cette manlfestatlon d*une pudeur ćlćphantesque.
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On vis1te le dimanche
La pudeur est, du reste. une ąuestlon d'accessolres. Et le eas de Josśpnine Baker est typique k cet ćgard. Car nous ne sommes plus k l’ćpoque oh l’on s’offusque encore k la vue d’une danseuse nue. Pourtant, Josćphine a ćtć misę en interd * ailleurs qu'4 Oand On raconte mćme qu’elle fut slfflće en Allemagne ou en Autrlche. Je vous demande un BOU5 enlevera pas de lldće que Q’est k cause des
bananea dont elle se falsalt un pagne orlglnal, au dćibut de sa carrićre sur les rives de la Selne. 81 elle avalt piris des feullles de vigne, tout aurait ćtć pour le mierne. Mais des bananesl cela sort de nos habltudes...
Et elle aura beau faire, maintenant: elle est cAtaloguće danseuse aux bananes. Quand blen mćme elle dmnserait sous le clltce et la cagoule d*une pćnltente elle resteralt danseuse nue et tous les spectateurs verralent se trćmousser des bananes autour de ses hanches. D est vrai que c’est, sana doute, une des causes de son succćs et c’est one com-pensatlon aux quelques ennuls que cela peut lal valolr parfols._
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L’anlmateur en est le malre de Complćgne. M. Fournler-SarlovćJe. 8uivant la formule consacrśe, M. Foumler-SarlovćJe est un grand aml de la Belgiąue, mais un vral, son amitić n’eat pas seulement protocolalre et platonlque, elle est actlve et rćelle. U nous connalt depuls lengtemps. Offlcler, en 1914, 11 a combattu k Dixmude, avec 1'aml-ral Ronarc’h, et y a dćcrochć, pour action dćclat, la croix de 1‘Ordre de Lćopold. En tout temps, k sa bou-tonnlere, vous verrez, sous le ruban de la croix de guerre Iranęaise, passer un bout de ruban rouge et noir, notre medaille de 1'Yser, distinctlon que peu de Franęals ont reęue et dont lis ne sont pas mśdiocrement fiers.
M. Fournier-SarloveJe, qui a maintenant soixante-clnq ans, et qui les porte allćgrement, est extraordinaire. Depuls deux ans, sa maison est un vaste atelier: on y battait des armures, on y cousait des tuniques, on y pel^iait des oii-flammes. Tous les mćtłers ćtaient representćs. Dans sa cour, on remettait les vlellles couleuvrlnes sur aflOts; des archćo-logues, des hćraldistes dirigealent les travaux. En mćme temps, le malre avait ouvert un bureau de reerutement pour s’assurer les flgurants nćcessalres; mieux, U allait re-chercher jusqu‘en Italie les descendants des compagnons de Jeanne d’Arc et les mobillsalt. II s'occupait de tout, 0'ćtait 1'oell du mai trel Au bcsoln, U mettai t les raalns k la p&te, bousculant, activant, rćglant, dćcidant.
II courait par la ville pour conseiUer ses administrćs de garnir leurs maisons, il recueillait des fonds, 5’assurait de« concours. lanęait des invitations.
Mais oh 11 fut tout simplement sublime, ce fut pendant les cćrćmonies vćcues. U ćtait partout k la fois. Le cortćge circulait par des rues ćtroites, tortueuses. Comment ce diable d’homme faisai-il? Chaque fois qu*un accroc se pro-duisait quelque part, on voyalt sur gir monsieur le maire et trois secondes aprćs 1'ordre ćtait rćtablL Ses agenta da police, oostumćs en archers moyenAgeux, śtalent sur lee denta, 11 ne s’agissait pas de dormlr, avec le malre, nl d’em-ployer la manićre fortel
Et pendant le tournoL Ce Jour-14, M. Foumier-SarlovćJe ćtait venu k cheval, tout simplement. Cavaller superbe, montant une bćte splendlde, U galopait k toute ailure et se trouvait toujours au moment voulu k 1'endroit propice.
Au mllleu de la lice avait śtć ćlevś une sorte de donjon en bois et toile; de nombreux flgurants y avaient pris place quand, brusąuement, un plancher 8’etfondra. Le malre ćtait dćj4 14. Dirlgeant les reparations, ćvacuant les contusionnćs, d’ailleurs peu gravement atteints, et ta-pant du marteau s'il le lallait. Lorsque le sićge du donjon fut entamć, M. Fournier-SarlovćJe, lui, toujours lui, dirlgea l’attaque et la dćfense, puls on le vit dćmonter 1’ćdifice!
Un chevalłer ayant brisć sa lance dans une quintaine et 1’ecuyer ne parvenant pas a en arracher le tronęon, ce fut encore le maire, surgi comme un diable d‘une boite, qul l’en extirpa. Peu aprćs, on le vlt galoper, lance au polng, enievant les tćtea de Maures oue lee chevallers a,valent manqućl
Aussl ea popularltć est-elle ćanorme. 14-bas, 4 Compiegne. toute la vllle eet en admlratlon devant lul et 11 est parvenu 4 rćalisdr r.uojou sagrte mum ds Awae