1277176741

30 LE POUVOIR SUBLIMINAL

ete associe. Ce dernier suhira 1'influence de 1'effet d'ex-position perceptive et ce d'autant que les sujets n'ont pas conscience des amorces. C'est le sentiment de familiarite liee a l'amorce qui affecte les jugements, que cette familiarite soit invoquee (des visages celebres) ou provoquee, c'est-a-dire manipulee experi-mentalement par la frequence d'exposition (des visages prealablement inconnus). Les jugements etu-dies dans ces experiences sont des jugements de credi-bilite de phrases pour lesquelles il n'y a pas de “bonnes reponses” a priori. Ce sont donc des jugements ni “subjectifs” (jugements de preference), ni per-ceptifs (comme chez Mandler et al.), et ce sont des jugements d'evaluation de haut niveau. Trois expe-riences ont ete realisees afin de dissocier les effets lies a la familiarite et dissocier les liens possibles peręus entre amorce et cible. La encore, les auteurs n'etudient pas la perception subliminale en soi mais la perception subliminale pour que les sujets n'aient pas conscience de la diffusion (de 1'influence) d'un stimulus sur un autre stimulus qui lui est proche dans le temps.

La synthese de Greenwald et Banaji sur la cognition implicite (1995, chapitre 8) est une tentative de demonstration de 1'etendue des modes d'action indi-rectes, inconscients, implicites, hors de la conscience, des connaissances, et de toutes ces influences souter-raines liees aux attitudes, aux stereotypes, et a la ges-tion de 1'image de soi, qui echappent au contróle des sujets. Point n'est besoin d'aller chercher des manipu-lateurs exterieurs pour influencer nos modes de pen-see; nos connaissances et les traces de nos experiences passees affectent nos reponses, et ce sans que nous en