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Le proprietaire des lieux, la Fondation HCQ, avait dejk garanti une aide equivalente a celle du MCC. Fidelea 1’offre lancee il y aquelques mois auparavant, la Ville de Riviere-du-Loup s’engage a supporter 10% des couts de la restauration. Enfln, un nouveau partenaire financier vient s'ajouter pour completer la structure de financement. II s’agit du Cenire regional de concertation et de developpement du Bas-Saint-Laurent (CRCD), qui consent a verser 50% des couts relatifs a Tinterprćtation. Ainsi, 90% du financement total est recueilli. Toutefois, comme le souligne le joumal local, il manque un partenaire de taille: la population de Riviere-du-Loup1"1'. En effet, malgre ces garanties de financement obtenues. la SSPGP doit aller chercher le reste des fonds, soit 10% des couts, dans le milieu; tous les bailleurs de fonds affirment que leur contribution au projet est conditionnelle a un effort de la population locale. Cette condition devient rapidement la principale preoccupation de la SSPGP, consciente de la difficulte de rassembler une somme de 70 000$ dans un contexte de grandę sollicitation du public. La SSPGP met sur pied a 1’automne 1995 une campagne de levee de fonds qui, se voulant au depart une souscription populaire. s’ouvre rapidement a la commandite par les entreprises locales11’7. En effet, le plan d’action prevoit d’abord vendre des cartes de membre de la SSPGP aux particuliers au cout de 10$. On prevoit aussi vendre, a titre symbolique, des briques du manoir aux entreprises au cout de 100S. De plus. les donateurs plus genereux se verront attribuer des mentions branże (1 0005). argent (2 000$) et or (5 000$), qui seront affichees sur un mur du manoir. Enfin. les commanditaires les plus genereux verront une piece du manoir porter le nom de Tentreprise.
Si la campagne de financement permet la vente de plus d’une centaine de cartes de membres, son succes est attribuable h la gćndrasite des gens d’affaires locaux. En effet, plus de 80% du montant recueilli provient des dons d’entreprises, si bien que 1’objectif de 70 000$ est largement depasse pour atteindre 85 000$ en mars 1996. Si la bonne couverture mediatique et la preparation de la campagne de financement peuvent etre evoquees pour expliquer ce succes, c’esl surtout les liens de la SSPGP avec les gens d’affaires locaux qui ont permis de recueillircene somme en si peu de "*GilIes LeBel, «Rćfection du manoirFraser: le compiei rebours est parti».LeSaim-Laurent-L'Echo. 31 juillet 1995, p.3.
ltn Moniąue Dionne, «Activitó de financement pour la restauration du manoir Fraser. Toute une histoire qui reprend vle»Jnfo Dimanche, 12septembre 1995* p. 14; Gilles LeBel* *70000$ pour le manoir Fraser d*ici le 15 novembre», Le Saim-Laurent-Portage, 12 septembre 1995, p. 6; Carl Thćriault, «Manoir Fraser 70 000S recherches», Le SoieiL 14 septembre 1995, p. A3.