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a) La difficile recherche de moyens plus efficaces d1 2intervention par la municipalite
Dfes fevrier 1990, le maire Jean-Lćon Marąuis annonce les intentions de la ville de se docer d’une politiąue de conserva(ion du patrimoine, lors d’une conference de presse tenue k 1’occasion de la Fete du patrimoine au Canada. Un telle politiąue aurait comme objectif de consolider les acąuis en madere de patrimoine architectural et de developper de nouveaux moyens afin d’assurer la misę en valeur du patrimoine architectural. On songe entre autres a la constitution d’un site du patrimoine, Tadoption d1un reglement de citadon de batiments anciens ou Telaboration d’une politiąue d,affichage qui tiennent compte des caracteristiąues des batiments anciens%. Le maire rappelle toutefois qu’il tient k ce que le MAC reconnaisse la ąualite du patrimoine architectural de Riviere-du-Loup comme condidon prealable k Tetablissement d’une entente de partenariat1|7. Moins d’un an plus tard, la ministre Liza Frulla accordait le statut de monument historiąue au manoir Fraser. Deuxieme geste de reconnaissance d’un batiment ancien de Riviere-du-Loup par le MAC, cette mesure vient en quelque sorte appuyer les intentions de la communaute en la madere.
En 1991, la ville de Riviere-du-Loup adopte un plan d’urbanisme qui, reprenant les grands points du schema dłamenagement de la MRC de Riviere-du-Loup, inclut alors ses preoccupations liees a la protection du patrimoine bati. La municipalite y definit donc des aires patrimoniales exceptionnelles en indiąuant clairement
san imention d’y exercer un contróle accru de Tutilisaiion du sol en assujettissant par reglement ces secieurs & des mesures de protection particulieres afin de protćger la vaieur historique, patrimoniaie et architecturale de plusieurs immeubles de ce secteur ainsi que pour prćserver le paysage architectural, historique et esthćtique de ceux-ciw.
Parmi les zones identifiees, figurę le secteur appele «quartier des Ambassades». Cest a partir de ce nouveau plan dłurbanisme que, en decembre 1992, la ville de Riviere-du-Loup presente aux citoyens un projet de site du patrimoine, qui conceme ce secteur ou on retrouve plusieurs batiments juges d’interet patrimonial - residences bourgeoises, batiments reiigieux, institutionnels et
Carl Thćriault, «Rivićre-du-Loup se doterait d’une poIitique de conservation du patrimoine», Le Sainr-Laurent-L Echo, 21 fćvrier 1990, p. 14.
91 Quelques semaines seulement apres cette conference de presse, la ministre des Affaires culturelles, Lucienne Robillard, est de passage a RivifcreHdu-Loup dans le cadre dłune tournee rćgionale. Au terme d’une rencontre avec le maire, elle se dii interessće a la signature dłune entente globale en matićre de dćveloppement culturel pour Riviere-du-Loup. Toutefois, meme si elle a dćdarć reconnaitre le grand potentiel architectural de la ville, le projet de politique du patrimoine du maire Marquis ne voit pas le jour. Carl Thćriault, «La ministre Robillard reconnait le potentiel architectural de Rivifcre-du-Loup», Le Saint-Laurent-L' Echo, 12 mars 1990, p. 4.
Ville de Rivićre-du-Loup, Le reglement constituant un site du patrimoine [Doc u men t d’Information sur le projet de site du patrimoine], Riviere-du-Loup, Services des Communications, dćcembre 1992, p. 2.