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faire, aussi priait-il les ambassadeurs de Russie a Yienne et a Berlin d’intervenir et demandait-il avec insistance au prince Galitzine d’obtenir de Kaunitz qu’il »reprimandat severement et sur le champ« le prince Czartoryski et d’autres grands seigneurs. On assistait a un bouleversement dn systeme politiąue. Le prince Adam continuait toujours encore a affirmer que le vote de la Diete n’avait pas porte atteinte a »la formę du gouvernement«, mais il ne cachait pas qu’»une grandę partie des deputes* s’etait fait prendre par les flatteries prussiennes et s’etait »laisse gagner par les apparences«. II avouait qu’il n’avait pas d’influence sur ces evenements et tachait ainsi de s’excuser. Au debut de la session de la Diete, le resident autrichien De Cache irosait pas faire au prince des representations ostonsibles et formelles. II les aurait considerees comme inutiles, voir merae comme peu eon-^enables (»noch fur nothig, nocli fur schicksam«), d’autant plus que le prince avait assure 1’empereur de son devouement et que sa magnanimite etait notoire; neanmoins apres les changements survenus dans la politiąue, il presenta une notę formelle de Kaunitz contenant des avortissements, notę qui produisit une »pietre« impression (»kummerlich«). Le prince pretendait qu’il n’avait joue aucun role dans ces evenements, mais il promettait de ne pas negliger Toccasion d’eteindre 1’incendie, sans garantir toutefois le resultat de ses efforts. II paraissait »las et abattu« et il y avait en lui un dechirement interieur. Le roi ecrivait a cette ópoque a propos du prince Adam: »Son attitude, ses paroles belles et don ces, lui donnent toujours les apparences d’un modere qui sem-ble souliaiter un accord, mais finalement il passe toujours a fop-position«.
Nous devrions róserver une page a part a la princesse Isa-belle Czartoryska. Le roi etait d’avis que »les intrigues aussi etendues auxquelles se livrait 1’epouse du starostę generał de Podolie dans le parti d’opposition, parfois contrairement au desir et a 1’insu du prince Adam, s’expliquent par la circonstance qu’aprós s’etre assure la protection de la Prusse et avoir formę dans le pays un parti puissant, elle esperait faire monter sur le tróne sa filie et son gendro le prince de Wurtemberg, une fois quon se sera debarrasse de moi soit par la mort, soit palla revolution«. Le prince de Wurtemberg ne cachait pas ses ambitions a Varsovie (Y. le rapport de Lucchesini a Frederic-