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754 EMIL BOLDAN 18-

je ne serais nullement śtonnś de voir Ahmed Vśfik efendi revenn de-son ambassade de Paris, śtaler son patriotisme, en cette cireonstance. Aprśs le vote du Grand Conseil, yiendra 1’iradś du sułtan, qui doit prćcśder la prósentation de la Notę aux lógations.

Votre Altesse comprendra toutela satisfaction de Mr.l’ambassadeur de France. « Je suis doublement heureux de ce succ&s, me dit S.E. C’est notre politiąue du Congr&s de Paris qui triomphe. Des lors, 1’empereur avait reconnu qu’il n’y avait pas d’organisation plus sagę que l’Union ... J’avais bien compris, des le debut, od il fallait agir pour mener 1’affaire & bonne fin. Yous avez ótś au courant de tout ce qui s’en passć. Vous me rendez cette justice qu’au premier instant, j’ai dit qu’il fallait pousser la. Porte, la mettre en avant. Tous mes efforts ont tendu 1A

—    «J’ai bonne mśmoire. V.E. avait parfaitement apprćciś la situatiop. C’est une brillante campagne & le succfcs est d’autant plus flat-teur queles premiferes ouvertures ont ćtś faites de la propre initiative de V.E.

—    « Oh ! Je ne tenais pas & jouer le principal róle; je tenais, avant tout, & róussir. Aussi, lorsque, pendant ma maladie, Bulwer s’śtant ren-contrś ehez moi avec Aali pacha, je le yis rópóter ce que je lui avais dit dój& et vouloir prendre la tśte, je le laissai se lancer. II jouait mon jeu je ne pouyais rien dósirer de mieux. La Porte une fois amenee & faire cette acte d’initiative, la partie śtait gagnće. Quand, dans une pareille question, la Puissance la plus intćressó fait des ayances, qui peut ólever des contestations ? Je sais bien que l’Union n’est pas du godt de la Russie,, ni du gotit de l’Autriche. Mais la Russie ne peut rien cLLre: elle est lióe j. elle demandait avec nous l’Union au Congres de Paris. L’Autriche, elle-m6me, ne fera pas de difficultós •, elle serait isolóe. A quoi aboutirait d’ail-leurs l’opposition de la Russie & de 1’Autriche, quand la Porte est d’ac-cord ayec la France & de 1’Angleterre ? ... Je suis heureux de tout ceei pour le Prince. Le projet que m’a fait voir Aali pacha est tres gracieux pour Lui.

... Je Lui ai ćcrit ces jours derniers en rśponse & ses lettres sur 1’affaire des armes. J’ai montrć de l’humeur dans cette affaire. Mais donc il y avait de quoi se blesser. Le Prince m’ścrit qu’il a ćtś fort embarrassó par le mutisme de nos consuls qui ćtaient sans instruetions. Cette expli-cation n’ćtait pas sórieuse : je Lui ai ścrit & ce sujet ...

—    «Enfin, cette malheureuse affaire est terminie. La Porte l’a oublióe puisqu’elle se montre si bien disposóe et le succes est assez grand pour effacer dans 1’esprit de V.E. toute tracę de ce facheux incident.

—    « Ah ! le Prince me doit une belle chandelle !

—    « Un gros cierge, Excellence !

—    « Je suis tr6s content de Nógry, reprit M. de Lavalette. Une bonne part lui revient dans le succfes de l’Union; son attitude, son langage ont toujour8 ótó tr6s convenables, trós dignes; il a eu d’escellentes relations avec nous tous & avec la Porte. J’en suis tr&s satisfait; je l’ćcrirai au



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