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Pour une route de 100 km par exemple, il serait pour le moins curieux de voir qu’il faut une grosse entre-prise pour accepter une soumission de 20 millions alors qu’un petit colon pourrait effectuer un revetement de 55 millions.

Si l’on admet qu’une entreprise peut faire intervenir dans le calcul des benefices les elćments suivants :

dśpenses en main-d’oeuvre,

amortissement du materiel,

approvisionnements pour exploitation du materiel, on doit cependant se refuser a admettre qu’un adjudica-taire fasse du beneńce sur les materiaux. II serait d’ail-leurs plus normal, a notre avis, que le Gouvemement, plutót que de fournir le materiel, fournisse les materiaux (ciment et asphalte par exemple). Cela permettrait des achats massifs a des prix meilleurs que ceux que pourrait obtenir un colon qui ne dispose pas du Capital suffi-sant et surtout ne desire pas le bloquer.

Si donc nous retirons les montants «matiere » des chiffres cites plus haut, nous obtenons les estimations suivantes :

terrassement (inchange)    200.000    fr.

drainage et travaux d’art    70.000    fr.

revetement    80.000    fr.

et, cette fois, les montants representent 1’importance relative des entrepreneurs qui pourront accepter les soumission s.

A cóte de la subdivision des adjudications par naturę de travail, il faut aussi envisager la subdivision dans le temps.' Faut-il adjuger en une fois 10, 100 ou 1.000 km de route ?

Voyons les elements dont il faut tenir compte pour repondre a cette question.

La situation du marche des travaux est fort differen-te au Congo de ce qu’elle est en Europę.