H2 VICTOR PAPACOSTEA 2S
fournis par Constantin Erbiceanu, avec lequel il a śtroitement collaborś dans ce secteur de notre historiographie 95. Sous 1’emprise de 1’ćrudition exeeptionnelle de son collegue de Jassy, Xenopol lui a empruntó non seulement le matóriel, mais aussi certaines de ses idees. Se rendant compte de la prścaritó des sources concernant la fondation de l’« Acadómie», ainsi que de 1’arbitraire des datations proposśes soit par Chassiotis, soit par Erbiceanu, il renonce a dśterminer Yannee de la fondation de 1’Ecole de Sf. Sava. Par contrę, il se donnę beaucoup de peine pour trouver une base documentaire plus solide & la dernióre opinion exprimće par Erbiceanu, selon laąuelle §erban Cantacuzino en serait le fondatear. II n’intro-duit plus dans le texte 1’information tardive — et intśressóe — du ban Mihai Cantacuzino, mais il n’y renonce pourtant pas completement l’enre-gistrant en notę 96, dans le but śvident d’appuyer sui' elle une autre source qu’il considere plus valable et dont ses prćcedesseurs, grecs ou roumains, n’avaient pas usś. II s’agit d’un passage de l’oeuvre de Del Chiaro — publiee 30 ans apres la mort de §erban Cantacuzino — dans lequel l’ścrivain italien, rappelant l’activitć du voivode dans le domaine culturel, dit que §erban Yoda «favorisait le deneloppemeni de Venseignement, en donnant de merveilleux salaires au professeur de grec qui enseignait aux enfants des nobles la grammaire, la rhetorigue et la philosophie )>97. II en rósulterait qu’& Bucarest, sous le regne de §erban Cantacuzino, il y avait un professeur grec tres savant, qui enseignait aux jeunes boyards un prograinme d’un niveau didactique tres ćleve. Ou, de quelle manierę, dans queUes conditions d'organisation, on ne nous le dit pas, Xenopol s’efforce ainsi de donnertoute sa valeur kl’assertion de Mihai Cantacuzino, en la corro-borant par Ihnformation due a Del Chiaro. II veut de la sorte — sans le dire ouvertement — accróditer l’idće que ces deux informations se com-pletent, ou plus prócisśment que la citation de Del Chiaro confirmerait l’information transcnte par le «ban» Mihai Cantacuzino. En serait-il ainsi ?
A notre avis, il serait exagśrś de conclure, du texte de Del Chiaro, que l’ścrivain florentin considere $erban Yoda comme le fondateur de 1’Ecoleprinciere de Bucarest, ainsi que 1’affirme le«ban» Mihai Cantacuzino. « Le professeur » dont Xenopol, en traduisant Del Chiaro, dit qu’il donnait des leęons aux fils des nobles du temps de §erban Cantacuzino, pourait etre un prścepteur — particulier ou meme a la cour — des Cantacuzenes,
#s A. D. Xenopol, op cii., Vol. X, pp. 166 — 229 A la pagc 177, celui-ei rcconnait tres serupuleusement Paide reęue de la part de son collćguc : « Les prccicnscs notes conlenucs dans co chapitre sont presąue toutes dues & Pinfatigable activite dc Constantin Eibiccanu • Cf. aussi Erbiceanu, Discurs asupra ęcolu grece §1 romanc din hmpurilc lui Vasilc Łupu pinu la J828, p. 14.
## A. D. Xenopol, op. cit., vol. VIII, p. 240, n° 106. L’anleur icproduil 1’inforniatio.i d’aprfcs Genealogia Cantacuzinilor (onginal), p. 315
i7 A. D. Xcnopol, op. cii, p. 240; cf Del Chiaro, op. cii, (Yenisc, 1718), p 144 si En cl, Geschichie der Walachey, p. 329.