5
BUCAREST — CENTRE 'POLITIQUE DU SUD-EST EUROPEEN (XVII«—XVIII* s)
151
yiendra avec son armóe, prete, de 70 000 hommes 13, pour seeonder les troupes des tzars au Boudjak... Et quand 1’armóe des tzars appro-ehera d’Akkerman, alors le yoivode yiendra & 1’armóe des tzars et tous les Serbes et les Bulgares et les Moldaves iront les rejoindre et jusqu’& Tzarigrad il n’y aura plus d’obstacles... Dans ces contróes se rassemble-ront enyiron 300 000 Serbes et Bulgares 14 et des qu’on apprendra 1’arri-yśe des armćes des tzars, tous les chrótiens de 1^-bas se souleyeront. Quant aux Allemands ...ces peuples ne se rójouissent pas du tout et ne les aideront que dans le cas d’une extreme nócessitś et forcśs ...»15. A la fin de son rapport, Isaia montrait que «le yoiyode de Yalachie dans sa rósidence de Bucarest a amassće toute son armóe, mais il n’aide personne, ni les Turcs, ni 1’empereur < d’Autriche>, mais il dófend seulement ses terres, tant des Turcs, que des Tatares et des Allemands ...»16.
Pendant que 1’archimandrite Isaia remplissait son importante mission & Moscou, dans les pays roumains les 4vónements se prścipi-taient. Les Autrichiens, ayaient róussi & consolider leur domination en Transylvanie & la suitę du traitó de Blaj de 27 octobre 1687, en foręant le prince Michel Apaffi d’accepter une situation humiliante17. Mais la conquete de la Transylyanie, ne reprósentait qu’une ótape dans les intentions militaires des Imp4riaux qui dśsiraient ardemment & obtenir łiussi la soumission de la Yalachie. Mćcontente de la rśsistance opposóe
13 Le secretaire florentin xlu voivode Constantm Brancovan, Anton Mana del Cliiaro, prć-cisait parmi d’autres, que le prince Serban Cantacuzene «assoldó a propne spcse da trenta cinque in quaranta milla serviam (chiamansi da’Valachi Sirbi). Tra qnesti erano mcscolati Rasciam e Bulgari, gente coraggiosa cd agguerrita, la quale, benche suddita de’Turclu, vi sempre facendo continue scorrerie a danm de^cdcsimi *; cf. Istona delle modernę rwoluzioni della Valachia, ód. N Iorga, Bucarest, 1914, p. 135.
14 L’avance des troupes impóriales aux Balkans, pendant les annees 1687 — 1689, a encou-ragć les actions antiottomanes des haidouks qui opóraient en pnissants dótachements en Dalma-tie, Bośnie, Hertzegovine et Bułgarie. Accordant leur aide a 1’armee du prince Louis de Bade, qui se dingeait vers Vidin, des groupes de haidouks opóraient dans la rćgion de Lom-Vidin, pms & Bercovitza, Miliailovgrad, Koutlovitza, Bania et Bazargik, comme ansi k Kjustcndil, Kostur, Vodea, Hrupiśte, Ostrovo, Bitolja, Prilep et Prcspa; de móme k Ćiprovci eftt lieu une insurrection en 1688 et dans le nord dc la Macedoine óclata une grandę róvolte sous la conduite du haidouk KarpoS, mineur de Kratovo, Cf. I Katardźiev, Ajdutskoto duiZenje i KarpoŚeuoto vos-tanie vo XVII vek (Le mouvement des haidouks et le soulevement de Karpoś au XVIIe siócle), Skopje, 1958, 66 p.; S. Iancovici, Haiducia in Balcani, formd de luptd sociald §i antiotomand (La «haidoutchie * aux Balkans, formę de lutte sociale et antiottomane) dans <* Studii ęi arti-cole de istorie », vol. VI Bucarest, 1964, pp. 55 — 56; Bistra Cvetkova, Mouuements antifeodauz dans les terres bulgares sous domination oltomane du XVI6 au XV III6 siłcles dans Etudes histon-ques d Uoccasion du XII6 Congrts International des Sciences historiques — Vlenne, ao&t-septembre 1065, tome II, Sofia, 1965, pp. 160 — 161.
15 Archives Centrales d*l£tat d^RSS, anciens documents, fonds 58, annee 1688, n° 16, f. 88— 102, (dans * * * McmopunccKue C9J13U napodoe CCCP u PyMbiuuu e XV — nanajie XVIII e JlonyMeumbi u Mamepucuibi i mpex moMax, tome III, 1673 — 1711, Moscou, doc. n° 27 — sous presse). Voir aussi le rósumó chez S. Dragomir, op. cit, pp. 58 — 59 et Semi-onova, op. cit., pp. 31 — 32.
1# Ibidem.
17 Duldner, Zur Geschichte des Oberganges Siebenburgens... dans « Archiv des Vereines... », XXX (1901), pp. 196 — 205; Goos, Osterreichs Staatsuertrage..., pp. 891 — 901 ; Zaborovschi, J*olitica ezternd a celor trei Principate —, p. 113 ; Din istona Transiluamei, I, p. 225.