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COMPTES RENDUS
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Son mtroduction finit avec des mfoimations sur Pempereur Justinien, le grand contcm-porain de Procope et sur V eh sari os, le protecteur de Procope.
H. Mihdescu souligne 1’importance et explique Tinfluence de Yoeuvre de Procope — diffu-sion de manuscnts et traductions apparues dans diverses ćditions — en mdiąuant le texte dont ii s’est servi, ainsi que les traductions consultees.
II ne pouvait travailler que d’apres les textes de 1’edition Teubncnenne de Jacobus Hau-ry, 1906 , mais ii aurait bien fait de consulter aussi les traductions en latin de Dindorf, Bonn (1833-1838).
A sa riche bibliographie ii ne faudrait pas manquer d’ajouter l’ouvragc posthume de C. Litzica, Procopie din Caesarea (sec. VI p H ) Contribufiuni la topografia balcanicA in eoul meduz (Procope de Cćsarće (VIe sifccle de n ć ). Contnbutions & la topographie balkamque du Moyen Age) (extr. du bulletin « Ioan Neculcea *, fasc VI, 1926). Un ouvrage antćneur du meme C. Litzica (Der Meyerische Satzschlufi in der byzantmischen Prosa Mit einem Anliang uber Prokop von Kasarea, Inaug Diss Phil. Fakultat, Muncheu, A Buchholz) nous donnę des mforma-tions seulement sur les qualitćs du syle employe par cet auteur de la pćnode de transition de l’Antiquitć au Moyen Age byzantin.
Nous relevons Tmtention de H Mihdescu (p. 22) « de garder au maximum possible le textc onginal de Procope, en en donnant une simple traduction >. Nćanmoins, par cl, pax 1&, la traduction pourrait etre plus pres de Tongmal. Prenons comme exemple le chapitre concernant rmvasion des Esclavines au-del& du Danube, aux environs de la ville Naissos — dans Tespoir d’occnper la villc dc Thessalomque et d’autres citós voisines — ainsi que la rencontre avec les Antes de Germanos, neveu de Tempereur Justinien, qui ćtait alors le commandant de la Thrace. Pourquoi le verbe ava7ruv$avea9-ai n*est-il pas traduit par « shnformer *, mais par « demander * (Mih&escu, p. 200)?
Dans un autre passage (III, 40, 6) on n’a pas traduit les mots xaT<x xp&Toę = avec force. Procope (III, 40, 9) dit, d’une manierę plus exacte et plus choisie, que «le sort lui a reservć de tomber malade subitement et dc finir sa vie *
Nous nous arreterons encore i un passage du travail de H Mih5escu (p 200) ayant trait a la caractćnsation de Germanos par Procope • «Ainsi mourut Germanos, un homme brave et trfcs capable, chef brillant d’armees et verse dans Part militaire *. Plus fidfcle au texte onginal de Procope serait la traduction suivante « Subitement disparut Germanos, un homme brave, tres actif (SpaaTrjptoę) pendant la guerre, le meilleur des chefs, et un habile self-made man (aoToupyóę)» L’adjectif Spaarrjpioę se trouve ties frćquemment dans Toeuvre de Procope ayant rapport au veibc 8paco (activer), la traduction la plus acceptable en serait «actif, ćner-gique, dynamiqne, entreprenant» Les mots roumains (wrednie, iscusit, priceput) employes par Mih&cscu ćtant tres effacćs, ii serait dćsirable, que Ton prśfere cette traduction pour le mot SpaaTTjpLoę chaque fois qu’il se repete (13 fois) dans Pceuyre De bello gothico.
II n’est pas trfcs facile de coinpiendre exactement le sens des qualificatifs employćs par Procope, qui possfcde la maitnse de trouver des traits caractenstiques psycho-ćthiques et s*y complalt. Encore une remarque en ce qui concerne la traduction dc H Mili^escu (p 74), ou Procope (De bello gothico, I, 27, 4) caractense un lancier nomm^ Trajan • OufioetSyj Te xal 8paoTr)ptov Tpouavć>v 6vo(jta (Un homme audacieux et digne du nom de Trajan) Nous omettons le fait que la traduction du mot grec ^(jloelS^ n’est pas « audacieux * terme pour lequel Procope emploie le mot ToXjxr)TY)ę (De bello gothico, I, 2, 13 et II, 10, 10 ; De bello persico, I, 24, 52, De bello gothico, III, 25, 15), mais nous remarquons que Tautcur ne fait pas la discnmmation entre ToXfiaco et SpaaTrjpioę, en traduisant ce dermer terme par « capable ». Nous proposons la traduction suivante pour la phrase ci-liaut de Procope • « un homme apphque du nom de Trajan i. Chez Procope (De bello gothico, IV, 19, 2) nous trouvons la phrase lę toc 7raTpLa ainsi que (IV, 26, 13) Łe, toć ePcopLa£<ov V\&r) qui est traduite par MihSescu (p. 240 et 257) d’une mamfcre