Archives diocćsaines d
(Suitę) tl).
VII. — Lłs Municipautks et leurs konctions (0
Le roi Louis XVI venait de publier ledit qui convoquait les Elals Gćoćroux pour le mois de Mai 1789. II demandait aux dilTereutes assemblćes du terriloire de prśseoteraui Etats un mśmoire ou seraient consignćs leurs vccux et leurs reclamalions. Conformćmcnt a cet ćdit royal, les notables de Saint-Thćgonnec se reunirent dans la cham-bre ordioaire des dćlib£ratioos, le dimanche 29 Mars 1789. Leurs doleances ne sout guere diflćrenles de cclles de leurs confrfcręs des autres assemblśesde la province. Aveceux, ils rćclament, pour la Brelagoe, « la conservation de scs droils, immunites, libertes, francbises et privil&ges sui-vant le cóntrat de mariage de la duchesse Annę et autres tilres)). Pour les ąuestioDsgÓDÓrales, leurs revendicalions ressembleol a celles de la France entierc. lis demandeat
(1) Rćfćrcnce* : Archivc» d^partcmcntiilc*, serie I., liasses 194 et 219: — Rcgistre de correspondancc, Icttre du IGThermidor au II; — Archi-ves de la fabrique dc Snint-Tb^gonncc : pour le* Rcmoiitmuce* aux Klat* Gćnćraus ; — Archive* municipole*. Corrcspondaucc dc l'adniini*tnition municipate du canton. Icttres dc* 17 Grrminal ct '29 Mcstidor nu IV, Ictlrc» des 21 Yendćroiairo, 10, 15 ct 22 Vcntó*c on V, 71*. 118* ct 128* Icttrr*.
iper et Lćón la rćparlilion ćgale de tous les impdts, !a suppression des droits de francs-fiels, des tailles et fouages, et la conver-sion de la corvćeen une imposition payable par tous les sujets du Royaume. u Pour la rćlormc des abus qui tour-nent a loppression du peuple et des cultivateurs, » ils declarent adlićrer h la dćlibćration prfse par les dix paroisscs de Rennes, le 19 Jaovier precćdeut.
La plupart desofliciers municipaux du caoton deSaint-Thćgonnec, sinon tous, ćtaient doraaniers et devaieot, i ce tilre, une redevance a des proprićtaires qui ne parais-saient dans la paroisse que pour toucher leurs revenus. Daos leurs doleances aux Etats, ils nauront gardę d'ou-blier leurs propres intćrćts, et ils s'ćleveront contrę les inconvónients qui rćsultaieńt poureux du bail & domaiue congóable. Ils ue pouvaient sooger a plauter des bois sur leurs terres, puisque ces plantations devaienl revenirau proprićtaire du londs. D apres eux, c elait la une des cau-ses de la peuuric de bois en Basse-Hrelngnc. lis priaient donc Sa Majestć et les Etats Gćnćraux de pcrmetlre aux domaniers de planter sur leurs terres des bois dont les trois quarls leur appartiendraient et dont 1’autre quart reviendrait au proprietaire du fonds. Rieu d anormal ni de rćvolutionnairc daus celte revcndication sociale. U elait tout nalurel que, traitant des intćrćts gćnćraux du Royaume, ils n eussent pas oublić les adaires qui lescon-cernaient dune la eon loutc spćciale. lis ne rćclamaienl pas pour eux la proprićtć des fermes qu'ils exploilaient, et ils se coulenlaienl, eu bons et loyaux domaniers, de payer rćgulierement leurs redevances aux proprićtaires. Us ne jetaieDt pas encore un ccii denvie sur les terresque la Rćvolulion allait bienlól declarer sans mallres. Quand parattront les lois dexpropriation, on peul croire quil (allut loute l autorile dont jouissaient les prćtres lideles pour empćcher les paysans, dont on connait la passion