— 68 —
cimetićre des religieuses, avec la permission du Hecteur de Saint-Houardon.
Le 19 Avril 1762, contrat de dot passć entre la Supć-rieure et couvent, d'une part, et messire Nicolas-Jacques-Sćbastien Le Forestier, chevalier seigoeur de Kerosven, enseigne des vaisseaux du Roi, demeurant en son hótel k Landerneau, quai de Cornouaille; messire Jean-Guillaume de Moucheron, cheralier seigneur de Ch3tcauvieux, du Cri-binec ; et damę Marie-Jeanne Le Forestier, damę de Chdteauvieux, sa femme, demeurant au chSteau du Cri-binec, en Plouśdern ; et messire Franęoisde Kermenguy, chevalier seigneur du Roslan, et damę Michelle-Thćrtae Le Forestier, sa femme, demeurant ci Landerneau, ruede Ploudiry, qui, d autre part, stipulent en qualitó de frćre, soeur et beau-fróre, pour une rente viag&re de 330 livres, k payer comme dot de demoiselle Annę Josóphe-Ursule Le Forestier, śgśe de 22 ans, filie des feus Joseph Le Forestier, cheva!ier, seigneur de Kerosven, et de danie Marie-Anne-Guillcinette Lćon deTrćvćret, portauten religion le nom de Smur Sainte-Rosalie.
Quelquefois, les pere et mdre, pourunecauseou pour une autre, ne veulent pas donner de dot k leur filie, qui se voit obligćede recouriri la genćrositć de parents bienveillants. En voici un exemple, dans le contrat passć, le 8 Seplem-bre 1681, entre la Supćrieure des Ursulines, Claude Le Chaussec, et
Damę Guillemette du Drćnec, veuve de feu messire Urbain de Tinteniac, chevalier Sr de Hodilio, demeurant en son chdteau de Kerourien, en Plouinoguer ;
Damę Marie du Drennec,veuvedefeu ćcuyer Renó Carn, Srde Kerlan, demeurant chez noble et D. messire Joseph du Drcnnec, prótre, Sr recleur de Guipavas, son frfcre;
Autre danie Marie du Drennec, veuve de feu messire Franęois Mol, cheyalier, S*r de Garjan, demeurant au chćkteau du Mózou, en Plouyen, filie alnśe de messire Fran-ęois du Drennec, chevalier S<r du Mćzou, et de feue damę Annę Gourio, sa m6re ; .
Et D,le Annę du Drennec, filie puinśe des dits Sr et D®« du Mćzou, y demeurant avec son pere.
« La dite Annę du Drennec ayant, par plusieurs (ois, duraut ces trois dernieres aunćes, dćclarć a ses parents son intention et le grand dćsir ąu elle a de se consacrer k Dieu par les voies de religion, aux Ursulines de I*ander-neau, et aprćs souveutes fois supplić le dit Sr du Mezou, son pere, de lui vouloir accorder une dot convenab!e, ce qu’il a ditlćró de faire, pour la tendresse quila pour elle,. tellement que la dite demoiselle s est trouvee obligee de s'adresser aux plus aflectionnćs pour elle de ses autres parents et, en eflet, le dit Sr Recteur de Guipavas, la dite damę de Bodilis et de Kerlan, mus par un zćle de la gloire de Dieu, le d^sir du salut de 1‘Ame de leur nićce, dont la constance leur donue des marques d une si bonne voca-tion et pour leur bienveil!ance et autres atlections envers elle, ont concerttl ensemble pour lui lever et donner de leur propre, une dot sortable.» La damę de Kerlan donnę 70 livres de renie ; la damę de Budilio lui donnę une mai-son au bourg de Ploun6vez-Lochrist, plus 50 livres k la prise d habit, et 50 livres& la profession; enfin, le Recteur de Guipavas lui doune 500 livresau jourde sa profession.
Enfin, k dćfaut de9 parents, ce sont parfois des Ames charitables qui se font un devoir de favoriser 1'entrće en religion. C’est ainsi qu'en 1755, Marie-Jeanne de Fouquet (de la Mfcre Thśrfcse-de-Jśsus), ńgśe de 48 ans, filie de messire Gabriel-Claude de Fouquet et de damę Denise de Treanna, Sr et Dm« de Cosquerven, en la paroisse de Taulć, assistee do damę Marguerite-Janne-Marle de Gouin de Champizeau, damę veuve douairiere de messire Joseph Olymant de Kernćguez, ócuyer Sf du dit lieu, Kerourien,