Archives diocśsaine®*
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ont ćtć suivies par une aflluence soutenue dans tout le diocfcse.
« Mon ami, jai de tristes nouveUes i te donner sur la santć de notre admirable et saint Prśmord. 11 m ćcrit que, vers Pdques, il ćtait tom W malade, qu’il avait etś aux portes du tombeau, que quoiqu'en convalescence il ćtait śpuisć, et qu'il commcnęait, depuis trois jours, k se tral-ner sans appui dans sa chambre. Sa lettre est du 6 Juin. II parle bien tendrement de toi, demande nos prieres, lui 1'homme du monde qui cn a moins besoin. II regrcllail d'avoir quitte Paris. Tout autre serait bien ći plaindre dans son ćtat, mais Dieu a toujours ćte avec lui, et je suis bien plus portć k l'envier qu'i le plaindre. Jespere que nous le conserverons, et je prie le Seigneur dc ne pas enlever si tót au monde une dnie si belle, si tendre et d'un exeraple si edifiant.
« Tu ne ra’as jamais dit, mon cher Poulpiquet, si tu avais trouvć moyen de placer les exemplaires de ines discours, je crains qu'il ne t en soit restć bon nombre. La misfere est si grandę, parmi nous surtout, que peu de personnes peuvent donner 4 francs d’un livre ; o(Tre-le k 3 Irancs si tu crois que cela facilitera le debit. Mon but est de le rćpandre, dans 1'idee qu‘il pourrait n ćtre pas inutile. Dans ton dioc^se, les retributions de raesses ne sont pas rares, ainsi trois rćtributions sulTiraient.
« Adieu, bon et cher ami, porte-toi toujours bien, je le dćsire de tout mon cceur; tu es essentiel, tu lais un bien infmi, tu (onnes de bons sujets : jamais 1'Eglise n'en eut si grand besoin. Je fembrasse comrae je t'aime, bien tendrement et de toule mon óme.
u Adieu, prie toujours pour moi. » .
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LII. — Mtcontenteme/il generał. Toujours la menace du cholera.
« Molibden, 6 Ao6t 1832.
« Tu n'es pas maj Gascon, mon cher Dominique ; depuis quand ceux qui envoient des livres aux provinces, en paient-ils le port ? Quand j ai rćduit le prix k 3 franes, cćtait 3 franes et non 2 fr. t/2 que j'eu comptais recevoir et puis, avant la rćduction n’en avais-tu point placć k 4 franes? N’importe,ceci nest pas une alTairede finances et de spćculation, le bul est de repandre dans l espoir d śtre utile. Tenons-nous-en donc.A ton calcul rćduit k 41 franes.
« Ce que tu me dis de la situation gćneraledu Royaume n est que trop vrai, je ne vois pas un bomme content, et trois de nos plus riches juste-milieu m outavoućqu'apres avoir, pendant quinze ans, travailló au changement opśre, ils voyaient qu'ils s etaient eux-m6mes attrapćs. Quant aux positions individuclles, je te dirai que j ai perdu plus de 14.000 franes par les retenues et suppressions de supplć-ment. Ou en es-lu toi-mćme ? le Dćpartemenl te fait-il un supplótnent ? je le crois, et de combien ?
« Jćtais bien silr d'avance que tu brarerais le cholćra et ses fureurs, je conuais ta force ddme et la vigueur de tes principes religieux. Dieu t'a prćservó, je l en bćnis. Je n'ai pas encore ćtć mis k I'ćpreuve, le lleau ne s est pas montrć jusqu’ici; il nous viendra plus tard, nous ne lui ćchapperons pas. Je m attends mćme k de plus forts dć-gJts dans une vieille ville de 60.000 łlmes, nos rues sales et ćlroites, 1‘abondance des eaux qui nous entourent. II en sfera ce qu'il plaira k Dieu; je lui oflre mon sacrifice tous les jours et vais mon train pour tout le reste, cest une des belles portes pour sortir de ce monde.
« J attends deux rćponses de Drćmord, je pense qu il