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son nom. Dis-lui mille choses les plus aflectueuses pour moi, reęołs-le avec ta cordialitć ordinaire « recipe cum tanquam mca uisccra ».
u L’ordonnance sur les grades en thtologie me parali impraticable, pour le moment. J'ai deja repondu que le moyen de la suivre serait que l’on exćcutSt le projet de rćtablir les grandes Ktudes a Paris, selon lc projet de Charles X ; je l’ai explique, Tan dernier, au Miuistre des Finnnces, qui me dcmandait comment s’y prendre pour rendre la science ancienne au clergć. II trouva qtie deux et quatre cent mille francs nc seraient rien pour la France; cependant, rien n’a śtś fait ni mćme dii depuis h ce sujet. L’Ęv6que de Moulins sest defendu viclorieusement en raisons, mais contrę la (orce, je ne connais pas dargu-ments, et son Seminaire a perdu des ressources indis-pensables. Espćrons que les choses samćlioreront, ou du moinsque nos successeurs seront mieux traites. Je trouve que, pour le choix des Ev6ques, nous n avons que des remerctments a faire. Pour ce qui me regarde ici, je n‘ćprouve que de la bienveillance de notre Ministre ; il aurait eu le moyen de mettrc des obstacles a Romę sur 1'afTaire de M. Bautain et C®. Je ne saclie pas qu il en ait mis, et je suis dans l attente d un second Bre( qui ramę-nera mes rćfractalres 5 Pordre. Cela ne peut manquer, d apres la marche des choses et mes ancicnnes donućes.
« Adieu, mon trćs cher. Premord me deraande de tes nouvelles ; dis-lui de temoyer son grand ścrit Rules of a christinn lifc ; il est admirablc, et dćja a une deuxieme ćdition. Je remercie le Seigneurde la santćqu'il te donnę, apres plusieurs annćes d ćpiscopat; tu es mieux que tu letais, lors du refus que tu fis du Siege de Langres. Quimper conservera longlemps son Prałat, je l en supplie: il n'en est guere de sa trempe, s il en est un seul, j en doute. Je t embrasse comme je taime, de toute mon (kme et avec toute I ćnergie d un vrai Bas-Breton. »
LXI. — Iićtraclation de M. Daulain.
€ 17 Dćcembrc 1835.
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« Sois tranquille, cher et le plus cher des arnis, ton Uniotn religienr a dti croire qu'll tenait la nouvel!e de la premiere maio, el il s est hftu; de la publier. 11 serait long de t'expliquer la cause de son erreur, ct elle n en vaut pas la peine ; la version que je t'ai envoyće est la seule vraic. On avail espćrć l‘esquiver a luoilió et ćcbapper de me rendre directement les armes : il a pourtant fallu s’y rśsoudre (1). Cette hćsitation me fait soupęonner la sin-cćrilt* des intćressćs, ils ne disent pas le motif qui les a portćs a se rćtracter. Je soupęonne qu'ilsy ont ćte obligós par leurs protecteurs du Ministere qui, sur l'avis de Home, auronl juge quc, sans la rćtractation, ils seraient condamnćs par une Encyclique. On m'avait informó, de llome, que cette Encyclique paraitrait. M. Bautain y avait envoyó, 1'ćtó dernier, une dissertation qui,selon lui, ren-versait pilice b piece mon avertissement. On les a com-parśs dans un comitć particulier; la dissertation, au con-
(1) I.n declnralion dalóc dc Strasbourg, lę 18 Novcn«bre 1833 ct signee par M. Bautain el ses disciples : Hutisbonnc, dc Bonncchose. Gratry..., conticnt utic ndhćsion formcUc mu tu proposilions corrcspondant aus qucstion% poM-cj par Ma' l'Evfque dc Strasbourg. dans sa Icttre du 30 Avril 1834 ct reprodiiite* dniu Y Aoertisstmtnl. M,,r de Trćvcm s‘em-prcssa dc fairc part i ton clrrgc dc cel hcureus ćvćncn»cnt. • Nous avons la roiuolniion dc vou* annoneer que les nuagcs trop longtcmps inlerpotń ęnlrc quclquo» prćtrcs el lałeś de ce diocóse et nous, sont enfin dissipćs. M. Haulnia et ks adhćrens, en 61s soumis et rcspeclucus, ont scnti, cominc nous. qu*il ólait plus que temp* dc meltre un lermr ń de gr«vM dissontiinens sur la doelriiie. de s‘unir rranehemcnl de cn*ur cl d'csprit au contrę do 1'unit^, nu premier pasteur dc co dioofso ct do sc jeter dnu* sc* bras paternds, qui nc pouvnient plus rester v«inon>ont ouvorts. Dicu. nous 1'ospcroiu. daiguera bónir ot contirmor la sainte et courageuso dćtcrtninnlion qu'il leur inspire aujourd'hui. » Cepcndant, l'Evćque avnil rai son do craindro ; il n clait pas au bouł dc *e» difltcul* Ul, et l'on suit qu'rllcs ne furenl dćfinitivcmcnt aplanics quc par son succcsscur.