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De son cótć, l*abbć de Bonneehose poursuivaił l’af-fairc que !ui avait conflćc 1’abbć Baulain. Le 14 No-veinbre 1843, il avait ćtć reęu en audience par le Sou-verain Pontife Grćgoire XVI, qtii lui donna les niar-ques de la plus paternelle bienvełllanre et 1’cncouragea b entrer en relations avec la Congrćgation des Rćgu-liers. II se rendit compte que 1'isśue dc ses demarches dcniandait un sejour prolonge a Ronie, et son zfcle d’apostolat le porta & accepter de precher la station de l’Avent a Saint-Louis des Franęais, et flxer sa de-nieure parmi les prótres franęais de cctte rćsidence.
Cette station, suivie par la trós nombreusc Colonie franęaisc de Ronie, eut un grand retentisseinent dans les socićtes romaines. et elle fit naitre dans 1’esprit de 1’ainbassadeur de France, M. de la Tour Maubourg. le projet d*appuyer sur le prestige acquis par le prćdica-leur, la rćorganisation de cc cenlre d'ćludcs cn pćril de se dćsagreger, cn le dotant d’un statut national, de ressonrces convenables et en inettant a sa tćte un Supć-rieur ofriciellcmcnt dćlćgue par la France et agreć par le Saint-Siirge.
L’abW de Bonneehose, ayanl menć a bonnc fin la mission qui l*avait conduit a Ronie, entra dans les vucs de rAinbassadeur, prćpara les voies h leur rćalisntion, tn introduisant dans ro*uvrc compromise, unitć de discipline, de travaux et dc ministerc ; et quaud le (iouvcrneiucnt franęais eut dćcidć l’execution du pro* gramme de son Ambassadcur, il consentit h devenir Supćrieur dc Saint-Louis des Franęais, et reęut de la Cour Pontiflcale la dignitć de prćlat nrmain.
L’investiture ofTiciellc fut 1’objet d’une ceremonie qui, le 30 Octobrc 1844, attira i Saint-Louis des Fran-«;ais toute la colonie franęaise, avec de nombreux re-presentants de la Cour pontiflcale et dc la Socićtć romaine.
L’ćlevation dc son aiui fut unc grandę joic pour
Lćopold de Lćsćleuc. et une assurance que pendant tout son sejour dans la Villc Eternellc, il aurait aupres de lui le plus aimć des guides ct des conseillcrs.
La joie de Mgr dc Bonneehose n’ćtait pas inoins vive dc suivre de prćs et pendant tout son sejour au College Romain celui dont il avait favorise la vocation sacerdotale. II penćtrait toujours plus avant dans cette naturę riche et gćnercuse, cette intelligence qui s’ćclai-rait a la divinc doctrine et cette anje d’apótre qui sc faęonnait par Tćtude, le recueillement et la pićtć ; ct il se proniettait d’aider par toute son influence les vues dc la Providence pour la misę en valeur de ces qua-litćs ćininentes au service des ftmes et k 1’honneur du clergć franęais.
L’annće 1845 fut pour 1’abbe de Lćselcuc, reniplie de graces, car elle fut 1’annee dc son Sacerdoce.
Nous n*avons pas les dates qui fix£rent les inters-tices entre son initiatioji k la Clćricature par la Ton-surc et les divcrs Ordres mineurs ; mais voici la lettre trćs pieusc qui annoncc aux siens, par 1’intermediaire de son cher aine, la serie des trois retraites de dix jours, commcncće le 18 Fćvrier, qui le preparera k monter par intervalles canoniqucs les degras du Sous-Diaconat, du Dinconat. pour atteindre, le Same-di-Saint, 22 Mars 1845, le faitc de 1’Onctiou Sacerdotale.
Romę, 17 Feuricr 1815.
Je Youdrais P&crire une longuo lettre, mon clicr Augus-tin, en nieme tenips que jc fannonce dc grandes nou-vcMes ; mais tu le sais, presquc jamais ces dćux choses ne pcuvent s’accor<lcr. Pour cette fois encore, ne mte dcmande pas de ces grandes causeries auxque!!es je trouv© tant de plaisir qunnd je m’y livre avec toi. Demain je commencc une retraite qui ne se termlnera que le jour de Paques ; j’y entre avec les ordres mineurs, et, s’il platt a Dieu, j’en sortirai avcc la prćtrisc. Est-il besoin dc te