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dirc que pas un de vous nc* cessern d’ćtre prescnt u inon esprit pendant ces jours de solitude ? Je voudrais quc pas un aussi ne m’oublat ; la grandę rćvolution qui va se consommor dans inon existence, a besoin d'ćtrc nppuyćc sur les prićrcs de tous ceux qui ont de 1'afFco-tłon pour moi. l'n autre de ines dćsirs, aussi ardent. s’il ne l'est plus quc ceJui-li, cst que tous, vous assistiez de loin a ma prcmićre messę, en faisant le jour menie de Pdques votre conununion paschale. J'aurais ćtć bien heu-reux de volr votre beau cercie se former autour dc moi ; qu’au moins nos coeurs soient mis en rapport par une communc participation a la nu'me victimc !
Les exercices que je vais commenccr ne nPeflTrałent en aucune faęon pour ma santć. Elle cst, Dieu mercl, raeil-leure cn cc moment qu’elle n’a ćtć depuis plusieurs annees. Ni łoi, ni moi, n’avions comptć en vain sur 1'efTi-cacite du calme de 1’esprit et du cceur.
Adieu, mon bien chcr ; etnbrasse pour moi ta fotonie quc j’airae de tout mon cceur. Charge-la de fairc con-naitre a mes exccllcnts amis dc Kervasdouć touf le con-tenu dc ccttc lettre. Ma familie s’ćtend jusque la, bien entendu. Toi, dis aii Kermcur que, presse par le temps, et accule de tous cótćs, je n’ai plus le temps d’ćcrire. Au reste, le chcr Pćre a du recevoir deux lettres de mol en Janvier. Je suis rnćinc assez tourrnentć de nc point cu avoir jusqu’ici de rćponse. J’ai ćcrit aussi au pauvre Sta-nislas ; que Dieu le console et 1'assiste ; il n’y a de con-solation possible que dc cc cóte (1). Envoie a Aimee cette lettre vieillc de huit jours, et qui attend vainement depuis cette cnveloppc. Tu sais si Je suis a toi.
Lśopolo.
Lćopold dc Lćsćleuc rcęut la Consecration Saccr-dotale dans le dćploieinent ntajestueux de 1'ofTice pontifical celebre le Sainedi-Saint, par le Cardinal Yicaire dc Sa Saintetć, a la Basiliquc dc Saint-Jcan de Latran, Mere de toutes les ćglises.
S'il fut privć dc la presence de sa familie, il eut la
(1) U vcoalt dc perdre m frmmc.
joic de pouvoir donner le baiser de paix k des com-patriotes vcnus k Ronie pour les Solcnnites pascalcs, MM. les abbćs.Le Yicomte de la Houssaye, de Kerguć-len, Donqućr et dc Kcrinenguy<
En Breton toujours fid&le, il voulut cćlebrer Id Saint-Sacriftce, le jour dc la Fćte dc Saint Yves, dans l’antique, mais bien delaissee chapelle de Saint-Yves des Bretons, et de retour au college des Nobles, il voulut connnuniquer ses impress^ons de tristesse k Mgr Graveran, eveque de Quimpcr, par unc lettre remarquable sur le dćlabremcnt et 1’abandon de cette chapelle nationale. Elle etait accompagnće d’une documentation qui trouvera place parrai les pieces d’archives dc notre « Ihilletin diocćsain d’histoirc ct d'archćologie >. Voici cette lettre :