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Archives diocśsa


clćsiasliijue de 1’Assemblće. Celui-ci refuse dc s’occu-pcr de cettc question particulierc. Camille s’adresse alors i» 1'oratcur qui a fait voler la Constitution civile, ct Mirabeau lui donnę un papier sur lequel « il de-clare qu’on nc peu( juger dc la croyancc que sur La profcssion de foi cxterieurc et que le mariage ne peut Śtre refusć au rćclamant puisqu’il se dit catholique. » Fort dc cctte consultation, Camille rerient trouver lc curć dc Saint-Sulpice et lui montrc son papier. « De-puis quand Mirabeau est-il un Pi>re dc 1’Eglise? lui rejK>nd justemcnt M. de Panccmont. Et puis, a nc vous juger que sur votrc profcssion de foi extćrieure, la consultation menie que vous m’opposcz vous con-damne. J’exige unc retractation avant de vous inaricr. > Nourri dc souvcnirs historiques. Camille dut se sou-vcnir du « Paris vaut bien une messę », et pour ob-tenir I.ucile ct sa dot, il va courber la tete: « Jc ne comptc pas fairc de nouvcaux numeros avant mon mariage, dit-il au pure. » — « Mais je veux que vous me prometticz de n’cn pas faire apres. > — « Je le promets, r^pond encore Camille. » — « Je vous ac-cordc alors dc vous marier, dit le cur^, me eonten-tant dc vous rappcler quc pour lc mariage 1’Eglise veuł qu’on se confcsse. *» Les bans sont inscrits ct le mariage est fixć au 29 dćccmbre. Bien vitc alors, Camille lance ses invitations; journaliste a ambitions politiques, il invite soixante deputes et nombrc de journalistes.

Mais il lui reste des formalitćs a remplir avanl cette ceremonie du mariage, qui lui a dćja valu tani de d<5marches et aussi d’humiliations. La modę ćtait alors <le prendre lc repas de noce chez le nouveau marić, et puis cnfln, nc lui fallail-il pas un logis pour reccvoir sa fenimc. sa * chere I-oulou »? II quitte donc Pliótel meuble qu*il habitait et loue un appar-tement ruc du Theatrc-Franęais. Son futur mariage

e Quimper et Lśon

suffit k lui ussurer le' credit neeessaire pour lc nieu-blcr ct aussi obteiiir I'habit dc noccs. Mais la forma-litć qui dut lui coutcr davantage. ful 'la confession. Dans sa fcrveur de nćophyte pręt k bruler cc qu’il avait adorć, ou du moins ayant promis de le faire, il avait, dit-on. propose au curć <le Saint-Sulpicc dc le confesscr. M. dc Panccmout sc soucia pcu d*avoir-un tel penitent, ct Madame Duplcssis, cn bellc-mere avisee, cut la prudcnte idee de faire atteler sa voiture, (Ty faire monter Camille et Lucile pour les conduire aux Cordeliers. Lii un pórc franciscnin les confcssa l’un apres Pa utrę, Camille (1'nbord, puis Lucile qui attendait son lour de 1'autrc cótć du confessionnal. La simplicitć et Pingćnuitć dc ces deux pćnitents ćtaient lelles, a racontć Madame Duplessis, que cclle-ci entendit toutes leurs confessions. Si cela est vrai, ou Camille n’a pas racontć ses soirćes dans les tri-pots et & l'hdtel de Choiseul, aupris de Thćroigne de Mericourt, la belle Liigeoise, ou Madame Duplessis avait clle-meme un bel cstoinac, un estomac de con-fesseur!

Lnfin, a 7 heures et demie du malin, le 29 decem-brc, luil Paurore du jour lant attendu. Les journaux ont annonce 1'beure dc la ceremonie. Aussi la fonie curieuse se pressc-t-elle dis neuf heures aux abords dc Peglisc Saint-Sulpiec. On sc montre les inviles notoires au fur et k mesure qu*ils arriveut. Vo.5cJ Petion, le president de PAsseoiblee nation.de; puls Robcspierre, a qui Camille a fait espćrer dans Adile, sopur de Lucile, une fortunę analoguc k la sienne; puis Brulart de Sillery, Parni intinic du duc d*Or-Ićans, Brissot, etc... Voici Danton, lc president <1 u ciul) des Cordeliers, Brissot ile Wanilie et Mercier, cele-bres journalisles. Soi sanie deputćs uvaient etc invi-tćs, mais beaucoup d’autres Itaient venus par curio-



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