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Son digne ćrnule de Plounćour, 1'instituteur Guyon-varc'h, l un des prćcurseurs de la rćlorme de 1'orthographe, comrae nous le verrons un peu plus loin, prendra & la letlre larrćtć du 9 Vendćmiaire. II voudra avoir leglise comme^alled ćcole et, sansdoute, les boiseriesdu cboeur et des autels pour mobilier de sa classe. 11 va voir qu‘il peut y avoir loin de la coupe aux levres. Les paroissicns auraient lolśrćqu'un prółrcassermenteerttofliciedansleur ćglise, mais ils ne voulaient pas-que cette eglise eót eu une autre destination que celle que lui avaient donnee leurs aleux. Si, plus tard, chez eux comine ailleurs, leurs edifices re!igieux serviront k un autre usage qu'& celui auąuel ils avaient ete originairement destines, ii faudra s'en prendre k la loi qui interdisait tout exercice du culte dans lesćglises, aussi bien aux prdtresassermentćs quaux prćtres rćfractaires. La population tiendra, cependant, &

- montrer & Guyonvarc’h qu'il est bon parfoisde savoir mo-dórer son appśtit. A peine 1'instituteur eut-il coramence la lecture de larrfitć du Dislrfct, qu’un prćtre prit la parole pourameutcr contrę lui 1'Assemblće. Lesfideles, indi-gnós contrę les prćtentions du maltre d'ćcole, se prścipi-tćrent sur lui et le tirerent par les cheveux. Voyanl sa vie en pćril, Guyonvarc'b tit un eflort pour se dśgager et ap-pela tł son aide la municipalite. Les officiers municipaux durent lui pr6ter assistance et ne virent d autre moyen de rćtablir 1'ordre que de conduire le prćtreen prison. L’ins-tituteur se hdta de faire son rapport sur cet incident et c esl ici que nous pouvons constater combien ii ćtait qua-liftć pour enseigner les rfcgles de la synlaxe. 11 ecrivait au District: « Aujourduy ]*ai ćtó surprit dentaodre sonner des glas et jai demandee aux bedeaux pour quois il son-net il ma rćpondu qu'il avait des ordres ceux que j ai fait secer dans la pansć que ceux la maintenail le (anatisme qui a malheureusemant trop d’ampire dans notre com-

iper et Lćón

mune ». Puis venait le rćcit de 1'agression dont il avait ćtó victiiue.

A Gulclan, la municipalitś dut dćfendre le mobilier de 1'ćglise contrę les deprćdations des agents de lautorilć. Le gendarme Cuminik, de la garnison de Landmsiau, avait reęu mandat de proceder a larrestalion du vónśra-ble chanoine, Hyacinthe Autlieuil, ancien recteur de Gui-clan. U reqult 1'agcnt municipal, Alain Breton, de 1'accom-pagner dans ses perquisitions. Ce dernier, sachaDt que le Recteur avait depuis quelques jours quilte la paroisse, se mit bien volonliers a la disposition du gendarme, et tous deux cheminórent de conserve a travers les laudes de la paroisse, inspeclant minutieusement les villages qui se trouvaient sur leur parcours. Ils revinrent au bourg aprćs avoir batlu en vain la campagne. Le gendarme, furieux de sa dćconvenue, et soupęonnant peut-6tre le paysan d'avoir & desseiu mai dirigć ses recbercbes, ne tenait pas & retourner a Landivisiau sans avoir pris sa revanche. L’adresse du pandore allait ótre aux prisesavec la naivetć du paysan. Le gendarme exigea louverture de l eglise et de la sacristie, sous prśtexte qu’il avait reęu 1’ordre de faire l'inventaire du mobilier religieux de la paroisse. Alain Breton qui, comme agent municipal, avait la gardę de ces objets et en ćtait responsable aux yeux de la loi, sopposa ii cette demande. Pour meltre sa responsabilitć a couvert, il voulait lui-móme voirl ordreque le gendarme avail reęu des autoritćs superieures. Cuminik refusa de montrer un ćcrit qui jusliliśt sa prćtendue mission. Alain Breton se dit qu'il avait dós ce moment cause gagnće. Le gendarme aura beau employer la ruse ou la menace, tous ses efTorts viendront se butter contrę la tćnacitć du paysan fort de son droit. Lagenl municipal laissera Cuminik ou?rir les armoires de la 6acristie et inventorier tous les ornements et autres objets consacrśsau culte ; mais quand