BACTERIOLOG1E 155
Choix du sang comenable
Le premier point a noter sur ce sujet est que les diffćrents chercheurs ont utilise pour leurs tests des erythrocytes d*origines variees. Nous l’avons deja indiquć, la premidre observation de Koch (1884) sur les proprietes hemolytiąues presumees de V. chokrae, fut faite sur une plaąue de gelatine contenant du sang humain. IPusage de ce sang fut preconise par Schott-miiller (1904), tandis que quelques autres auteurs, tel Kraus, audebut (1903), utilisaient pour leurs tests du sang de lapin. Prausnitz (1905) parait avoir fait le premier des tests comparatifs sur cette question: il trouva que le sang de lapin, aussi bien que celui de veau, etaient preferables au sang de Phomme, mais, par ćconomie, il employa surtout du sang de veau. IPusage du sang de veau a ete fortement recommandć aussi par Schumacher (1906); suivant Pexperience de cet auteur, les órythrocytes de veau etaient, en effet, moins susceptibles d*etre leses par les influences mecaniąues, thermiques ou chimiques et par suitę, resistaient davantage k raction des «ferment$» du vibrion. D*autre part, Kraus et ses collaborateurs utiliserent bientdt le sang de mouton, tout en considerant comme egalement utilisable lc sang de chevre. On verra plus loin quc le sang dc chevre a ete cmploye pour des etudes tres etendues sur les proprietes hemolytiąues de V. cholerae\ mais — certains observateurs Pont confirme plus tard, notamment Finkelstein (1930) par des essais compares — Pemploi du sang de mouton s*est montre tout aussi satisfaisant. En fait, Pusage du sang de mouton de preference a celui de chevre, a kik preconise par Krishnan & Gupta (1949) dans le projet d*un test standard de Phemolyse destinć aux laboratoires du eho-lera, et soumis en 1949 au Comite OMS d’experts du Cholera*
II apparait clairement que pour apprecier a leur valeur les resultats des anciens chercheurs, on ne doit accorder une pleine confiance qu’aux tra-vaux effectues sur du sang convenablement choisi, et en partieulier avec des sangs de chevre, de mouton ou de veau. On doit par contrę ecarter tous ceux comportant Pemploi du sang humain. Tl est tr£s intóressant de noter que, selon Zimmermann (1934), la plupart des souches choleriques, bien qu*incapables de lyser les erythrocytes du mouton, se sont montrees aptes a produire une hemołysinę thermolabile active sur les hematies de Phomme; le vibrion El Tor au contraire łyse les deux sortes de sang* Ces observations, confirmees recemment par De et co~auteur$ (1954), s’accordent avec les premteres dćcouvertes de Pribram & Russ (citees par Kolie & Schiirmann, 1912, et Kolie & Prigge, 1928): ces auteurs ont montre, par des epreuves d*absorption, que les filtrats des cultures de vibrions ne contiennent pas une hemolysine commune, mais des hemolysines distinctes, dont Pactivite se manifeste par la łyse d’erythrocytcs dc differcntcs sortes.
Methodes d'examen
Deux methodes essentiellement differentes sont utilisćes pour etablir le comportement des vibrion$ choleriques ou autres dans les milieux conte-