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PROBLfeMES D’JMMUNOLCXjIE
4. Sujets yaccinćs. Les premtóres observations de Bertarelli (1905), Karwatzki (1906 b) et Serkowski (1906) ayaient montre que la vaccination cholćriąue suscitait un taux eleve d’agglutinines dans les serums des sujets en ąuestion. Ce problćme a Ut repris par de nombreux chercheurs. Parmi les plus anciennes observations rapportees a ce sujet, nous accorderons une attention particulićre aux suivantes:
Aprds des experience$ plutót restreintes, Balteanu & Łupu (1914) avaient conclu que:
«a) Chez les individus ayant subi une seule injection, le pouvoir agglutinant se mani-feste deja aprós vingt-quatre heures (1/20). Trois jours apres, il tombe a 1/10, pour remonter de nouveau au bout de quarante-huit heures. Au bout de vingt-quatre jours, il atteint son maximum (1/130), descend ensuite graduellement k 1/100 et se maintient encore a ce niveau deox mois aprós le debut de Pexp§rience.
h) Menie allure generale de la courbe chez les individus ayant reęu 2 et 3 injections, sauf que le titre agglutinant atteint dans ce cas 1/150 et se maintient tel pendant sept jours avant de commencer a decroitre.»
II faut ajouter que des soldats en campagne qui avaient 6te vaccmćs, ont gardć un pouvoir agglutinant a 1/40 pendant 3l/i mois. A la fin du cinąuićmc mois leur titre ne depassait pas 1/20-1/30.
Castelli (1917) a noti que, si Tadmlnistration des vaccins chol6riques usuels et aussi du nuctóoprotćide cholerique amenait une augmentation du titre bacteriolytique, on ne pouvait observer une róponse des agglutinines qu*apres rinjection des vaccins usuels mais non apr£$ celle du nucleoproteide.
Sur un total de 259 sujets etudies qui avaien( reęu 4iverses preparations de vaccin$ choleriąues, Sierakowski (1920 a) a ćtabli que les differences de la technique de sterilisation de ces vaccins cxeręaient une nette influence sur le niveau des agglutinines decclćes apres la vaccination dans les diffórents groupes. U constata ensuite que a) chez trois personnes eprouvees avant la vaccination et respectivement 48 et 96 heures aprós, 1’agglutination se manifestait aux plus hauts titres dans les deux jours suivant Pimmunisation; b) dans un groupe de 13 personnes, les taux d'agglutination qui, apres 1’administration de deux doses de vaccin, avaient rcjoint en 6 mois les valeurs des sujets normaux, avaicnt augment6 5-7 jours aprós 1’injection de deux doses de rappel, sans toutefois atteindre des valeurs aussi elevćes qu’aprćs les deux injections initiales; et c) 6 mois aprds Tadministration des doses de rappel les titres agglutinants etaient tombes une fois de plus aux niveaux de ceux des sujets non vaccines.
Dans lłexperience de Sano (1921), les titres de 1’agglutination chez les sujets vaccines atteignaient leur maximum en 3 semaines et s’abaissaient en 10 in3is au niveau constate chez les temoins non vaccines.
En resumant les rćsultats de ses propres constatations et d’autres observations faites pendant et sitot aprds la premidre guerre. mondiale, Hetsch (1928) a expose que, si les serums des sujets vaccines contrę le cholćra fournissent, en gćnćral, une reponse en agglutinines qui atteint son maximum en 2-4 semaines et se manifeste encore pendant 6-10 mois, les titres de ces anticorps sont cependant trós variables. Hetsch est enclin a attribuer ces rćsultats discordants, d’une part k des yariations de dosage des vaccins et du nombre des injections administróes, et d*autre part a des differences dans la techniąue des epreuves d*agglutination>
Cependant, les ob$ervations de Sierakowski (1920), et des experiences ulterieures que nous mentionnerons plus loin, montrent nettement que des