la seulc et unique occurrence de cc genie durant 1'Eocene inferieur dans le Sud de 1'Europe.
Une M3 dex. tres usee permet nćanmoins d'observer un protoconule bien developpe ainsi qu'un antćrolophe fort, bien en avant du protolophe.
Une Mi sen. egalement usee et a 1'hypoconide casse possede une tres forte racine anterieure ainsi qu'une couronne haute et bombće et un trigonide eleve et massif. Le bras antćrieur du protoconide semble avoir ete relativement peu dćveloppć; il ne fermait probablement pas le bassin du trigonide.
La M2 sen. MGL-663, specimen le mieux conserve des trois, presente une morphologie caracteristique alliant une surface d'email legerement chagrinće - surtout dans le bassin du talonidc une couronne au fut elevć et relativement bombć, un trigonide massif avec antćrolophide, metalophide II et blanche linguale du mćtalophidc I bien dćveloppćs, un petit mćsoconide fondu dans un ectolophide reduit mais complet, un cingulum postćrieur complet et ćleve ou rhypoconulide s'individualise a peine, et un petit mćsostylide.
Geiseltal:
Nous avons pu observer, du gisement lutetien du Geiseltal (niveaux oMK - MP 13), deux spćcimens dentaires isoles (moulagcs aimablement communiques par le Dr. G. Storch, que nous remercions) ainsi qu'un crane ćcrasć et tres abime (CeIV-3927). Nous attribuons ces spćcimens ii PI. aff. savagei. Rappelons que la prćsence de Plesiarctomys dans cette localitć avait ete niee par Wood (1970: 16), pour qui: "references to Plesiarctomys from Messel or the Geiseltal are of rodents referable to Ailuravus".
Les dents isolćes, une M2 dex. (L = 3,38 mm; 1 - 3,70 mm) et une M3 dex. (L ~ 3,44 mm; 1 = 3,35 mm), presentent une morphologie parfaitement caracteristique du genre Plesiarctomys. La M2, relativement trapue, montre une forte marge linguale, un posterolophide court, un metaconule double massif et faiblement connectć au protocóne, un fort mćsostyle. La M3 montre une couronne a surface d'ćmail finemcnt ridulće cemće par un pćri-cingulum faible. Proto- et metaconule sont prćsents mais peu dćveloppćs. Le mćsostyle est reduit.
De par la morphologie des dents jugales (la M1 et la M2 dex., abimćes labialement, sont bien observables), le specimen CeIV-3927 est clairement attribuable au genre Plesiarctomys. Par quelques caractćres, il semble cependant legerement plus ćvoluć que les deux dents jugales isolćes decrites ci-dessus: M'-2 globuleuses, massives, & surface de 1'email legerement chagrinće; hyposodontie legerement superieute a celle observće chcz PI. savagei; leger sinus lingual (notamment sur la M1); metaconule isole du protocone; mćsostyle prolongć lingualemcnt par une petite amorce de mesolophe.
Ixs mesures des dents qui ont pu etre rćalisćes donnent: M1: L = 3,50 mm; M2: L ~ 3,41 mm. Elles sont donc comparables a celles foumies par Wood (1970) pour PI. hartenbergeri.
Par ces caracteres morphologiques et par sa taille, la fonrie du Geiseltal s'intercale bien entre la population de PI. savagei de Prćmontrć (e.g. la M2 SLP-29-PR-2005 et la M3 ?-226) et 1'espece du Lutćtien supćrieur de Bouxwiller (PI. hartenbergeri; e.g. la
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