2.3.1 La monstruosite
« Cette maxime donnę naissance a l 'anticosmos, au chaos des exceptions sans lois. Cet antimonde (...), c'est le monde imaginaire,
IM
trouble et vertigineux du monstruewc. »
Aux ages des fables, le monstrueux etait associe a 1’imagination et a Pirreel. Les monstres et les gens defigures ont ete identifies au mai jusqu’au Moyen Age - un physique laid signifiait une ame corrompue. Depuis 1’age de science, le monstrueux est tenu pour symptóme de puerilite ou de maladie mentale. Le XVIIIe et le XIX* siecles declaraient un interet scientifique pour les anomalies morphologiques humaines donnant ainsi naissance a la teratologie. Aujourd’hui, les monstres apparaissent surtout dans les oeuvres destinees aux enfants. Et meme Amelie Nothomb incline a un certain infantilisme - v. les jeux de Tach et v. les personnages des enfants-dieux, les personnages crees d’une faęon phenomenale.
« ...monstrózitaje hranici tślesnosti... »,v
Evidemment, la monstruosite correspond a la corporeite enorme, les monstres sont souvent les ogres. «Pro paranoiu, kiera je ingredienci obsaźenou v manyrismech vśech dob, jsou monstra a monstróznost ztelesnenim deformace promitnutym do doslova obrich rozmeru. »20 D’apres Bakhtine, Rabelais a represente ce genre de corporeite d’une faęon grotesque et caricaturale: le corps de geant ne s’adonne qu’a la nourriture, qu a Pexcretion et qu’a la vie sexuelle. Tout est hyperbolise et prolifique. « Na rozdtl od novodobych kanonu neni groteskni telo oddeleno od ostatniho sveta, neni uzavrene, dovrśene a hotove ; prerusta sebe sama, prekraćuje sve
C^giiilhcm, G.: "La monstruositć et le monstrueux" in La Connaissance de la vie. Paris, Librairie Philosophique J. VR1N 1998, p. 184
Fulka, J.: "Tfi figury beztvarosti u Amćlie Nothombovć" Souvislosliy 200 !, 3, d. 27
« Pour la paranoYa qui est Pingrćdient impliquć dans les manićrismes de toutes les ćpoques. les
monstres et la monstruositć sont la matćriahsation du difforme projetće aux dimensions
ittćralement gćantes. » Hocke, G. R.: Svót jako labyrint. Manyrismus v literaturę. Praha, Trićd / H&H 2001, p. 116
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