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apparait, ainsi, la ąuintessence meme de la transgression. » L’homme temporel « ressemble tous les tresors de son imaginaire et tente d echapper a
ses limites » et d’oublier le temps qui le devore.
2.4 Le conte de fee
<r V manyrismu tohoto typu byvó nśżna, puvabna a bieda vila pokaide
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znovu obćtovana złemu drakovi. »
II faut conclure la section typologiąue par une remarąue qui s impose. La division polarisee de beaute absolue et de laideur absolue fonctionne sur le meme principe comme le scheme des contes de fee : un ogre anthropophage ou un dragon menacent la princesse innocente dont la seule caracteristique est la beaute noble. Le monstre desire la devorer ; chez Nothomb, il desire la tuer. Le prince brave reussit, ou eventuellement ne reussit pas, a la sauver, chez Nothomb, ce prince est represente par une femme tres spirituelle, rationnelle et astucieuse, qui a souvent le caractere masculin.
« On y voyait parfois des dames - des vierges ? des princesses ? -qui avaient sur et dans le visage ce meme mystere. »
Evidemment, ce plan est modifie de roman en roman et il est empile de raisonnements divers. Les recits nothombiens sont souvent construits comme des conflits polarises; c’est pourquoi le scheme de conte de fee fonctionne si bien dans les interpretations suivantes. Si nous parcourons les romans l’un apres 1’autre, nous trouverons ce schema presque dans 1 ceuvre entiere. C’est Nina de YHygiene de lassassin qui venge 1’assassinat de Leopoldine et c’est Tinfirmiere Franęoise qui demasque la perfidie du Capitaine et sauve Hazel (les deux filles que le Capitaine a abusees etaient les
28 Gagnebin, M.: Fascination de la laideur. L 'en-deęa psychanalytique du laid. Seyssel, Champi Vallon 1994, p. 176
29 « Dans le manićrisme de ce genre, la fće tendre, gracieuse et pSI^ est toujours et encore | Isacrifiće au dragon mćchant. » Hocke, G. R.: Svćt jako labyrint. Manyrismus v literaturę. Praha, Triada /H&H 2001, p. 116
r° Nothomb, A.: Acide sulfuriąue. Paris, Albin Michel 2005, p. ,
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