— un accroissement de la consommation de di-vcrs produits dans les regions dćtcrminćes. On peut cłter 1*accroissement de la consommation de poisson au Mexique, de produits a base de bić au Japon. de legumes rerts a Porto Rico. ainsi cpie Yaccroissement de la consommation de lait liąuido, dćja signalć dans le prćsent cha-pitre. Toutofois, on ne peut ni facilement ni ra-pidement niodificr les habitudes alimentaires traditionnelles. En fait, il peut etre impossiblc de changer certaines d’entre elles, en particu-licr celles cpii reposent sur des croyances reli-gieuses, interdiction dc la viande de bcenf cliez les Hindous, interdiction de la viande de porc chez les musulmans. etc., cncorc qne parfois la pression de la vie modernę triomphe nieme de ce genie d’obstacles. Ainsi donc. Tefficacite des campagnes d!ćducation uutritionnelle est limitćc par la lorce d’inertie des habitudes sociales et, en co sens, les denx sćries d:influence pendent etre considerćes comme antagonistes.
Les program mes spćciaux dalimeiitation. no-tam niont lorsąu ils sont joints a une campagne d’ćducation, peuvent ćgalenient avoir une gros-se influence sur la consommation. II faut signa-lor snrtout les distribntions d’aliiuents de pro-tection aux groupes rulnerabtes de la popula-tion : ćcoliers, nieres et nourrissons. Pour ac-croitro la consommation de certaines denrćes. I’Etat peut eniployer aussi le moren indirect mais parfois tres efficace qui consiste a subren-tionner la vente au public (vente de pain a bon marcli© en Egypte, oii cet alinient est la nourriture priucipal© des classes paurres, vcnte de lait dans un certain nombre de pays).
II est difficile d’ćvaluer cxactcnicnt ^influence a long ternie des divers program mes en vigucur dans les pa}rs. mais il est certain qu'ils n’ont pas eessć de se derelopper depuis la gnerre. Par exemple. on estimait il y a cnviron ąuatro ans cpie plus de S millions dćcoliers benefi-ciaient de distributions dans dix pays ou dc vastes prograinmes avaient ete institućs depuis la guerre. D'autre part. on prćvoit qu’en 1956/ 57. 4,5 millions d’enfants et de nieres rece-vront des rations quotidiennes de lait au titre des programmes patronnćs par le Fonds des Na-tions Unieś pour lenfance, qni ne reprć sen tent ćridemment qu'unc partie de l ensemble des programmes en conrs. La nćcessitć d'ameliorer la nutrition des groupes vulnerables est part out mieux comprisc et les program mes nutritionnels auront for cement a lalongne une influence cumu-lative considerable sur les niveaux et les struc-tures de la consonimation alimentaire.
Commercialisation des produits
alimentaires
Lłexpaiisioii urbaine, accompagnće d’une pro-gression des revenus qni se traduit par une de-liiande accrue de produits alimentaires. iinpose au reseau de commercialisation des pays en cours de developpenient une charge toujours plus lourdc, dont on ne mesure pas toujours hien Pimportance. Ce type d’ćvolution est il-Iustre par les recentes statisticpies des Etats-Unis. De 1940 a 1955, la population totale des Etats-Unis a augmente de 25 pour cent, tandis qn en raison de l’exode rural, la population non agricole augmentait de 40 pour cent. Au cours de la nieme panodę, on estime que lo volume des produits alimentaires conimercialises a aug-nientć de 43 pour cent. Ce chiffrc est manifes-tement plus roisin du taux d’accroissement de la population non agricole que du taux d:accroissement de la population totale.
L urbanisation progresse a riieure actuelle en-core plus vite dans beaucoup de pays economi-quement sous-dćveloppes, mais elle s!accompa-gne raremont d une expansion concspondante des nioyens de commercialisation dans le sec-teur alimentaire. En consequcnce. rinsuffisance des nioyens dc transport et de vente cntravc serieusement Taugmentation de la consonima-tion de lait, de viande, de poisson, et autres denrćes pćrissables dans de vastes regions de ces pays. Dans hien des cas, ces aliments sont livres irregulierement, a des prix ćlevós et dans un etat peu satisfaisant.
Le problćme n’est pas seulement une question (rapprovisionnemeiit mais aussi do qualitć. Lhnsuffisance des movcns de coinniercialisation augmente cousidćrablement les avaries et les pertes. 11 faut renforcer les mesures sanitaires pour assurer la fraicheur et l hygicne des den-rees les pius pćrissables. Etant domie que les distances ne cessent de s accroitre entre le licu de production et le marchć finał et qn’il n:est pas possible de vćrifier toujours Tćtat des pro-duit-s a rant lacliat, il faut pouvoir se reposer sur des normes de qualitć agrećes. L!eloigne-ment des centros de production et la complexi-tć croissante des traitements et des procćdes de conditionnement met tent le productcnr et le coiisommateur a la merci dhntermediaires peu scrupuleuK. II faut donc trouver de nouveaux moyens de diffuser des informations commer-ciales et mettre au point des systeuies ofliciels de reglement et dhnspeetion qui ^notogent. les producteui-s. les negociants et les consommateurs
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