ot conclusions generales qui, sJil est eridemment indispensable de les contróler au moyen d’obser-vations in loco. peuvent etre trós utiles pour la planification de ragriculture et de Feconomie en generał.
Les prix sont un autre factenr trós important mais qui. en generał, a ete moins etudie du point de vue de leur effet sur la consonnnation. II fant distinguer tout de suitę les variations des prix k court ternie et a plus long ternie. La plupart des ćtudes sur les rapports entre les prix et la cousommation alimentaire font intervenir les Huctuations annuelles des prix. De telles etudes sont utiles pour evaluer Feflfet probable des varia-tions a court ternie des clisponibilites sur les prix, ou pour aider les gouvernements a arreter leur politiąue de prix. par exemple Hxation du niveau de soutien. Deux aspects. par contrę, ont etć moins bieli etudies: premierement, les va-riations saisonnieres des prix. alors que leur connaissance serait egalement utile pour ceux qui doivent arreter la politique de prix : et. (leuxiemement, Feffet des tendances des prix a plus long ternie. En consequence les projec-tions a long ternie de la demande do pro-duits alimentaires s’appuient d’ordinaire sur Fhypothese de rapports de prix assez cons-tants durant de longues pśriodes, hypothese pas toujours vraie. comme on en a eu divers exemples. Ainsi, raugmentation de la produc-tion (Fune denree alimentaire par rapport a une autre ou a toutes les autres, ou encore 1’ame-lioration des techniques de production peut pro-voquor a long ternie uno niodification des prix relatifs.
Dans les pays economiquement dćveloppes — ceux ou ont ćte effectues la majorite des travaux sur les rapports entre les prix et la consonnnation — le volunie total de la consom-mation alimentaire est d ordinaire assez inde-pendant du rapport entre prix alimentaires et non alimentaires. II s’ensuit que les dcpenses cFaliinentation peuvent varier considerablenient en cas de modilication gćnerale des prix alinien-taires. C'est ainsi qu'une liausse sur tous les produits alimentaires, comme ce fut le cas juste apres la guerre au Japon et dans certains pays d’Eu ropę occidentale, peut faire augmenter con-siderablement la proportion du revcnu consa-crće ii ralimentation, a la plupart des niveaux de revenu. Parfois la ration calorique des groupes les plus pauYies s’en trouvera nieme diminuee. Cependant, 1’effet le jdus fvcquent des variations de prix porte sur la composition de la nourri-ture, la consommation de certains aliments di-minuant alors que celle des denrees qui les rem-placcnt augmente. Les interactions sont extreme-ment complexes et il est difficile de les chiffrer de maniere satisfaisante. Fan te de place, on n’a pu traiter ici cette quo3tion aussi longuement que celle dc l influence du revenu, et d ailleurs les donnees manquaient pour cela.
Au cours des dernieres annees, les inogrammes a buts sociaux, tels que les repas scolaires, Ten-seignement de la nutrition et Feducation du con-sommateur, ont influć de plus en plus sur la structure de la consommation, entre autres sur lo regime alimentaire des enfants. II s’agit la d!un domaine important ou il est encore possible et souhaitable do rśaliser bien d’autres progres. Cette question ne se prete pjus encore a une etude quantitative, mais elle est n^anmoins traitee assez longuement plus loin.
Les amćliorations de Fapprovisionnement re-presentent un factenr relativement nouveau. qui sera examine rapidement. Avec les progres des transports, de remmagasinage et du traitement des aliments. une gammę bien plus ćtendue des produits se trouve ii la portće de consommateurs plus nombreux, et, pour certaines denrees pć-rissables. pendant une pśriode beaucoup plus longue. II en resulte deja un effet inarque sur les liabitudes alimentaires, qui probablement s’aecentueva encore. En effet, il est de plus en plus facile d'approvisionner les pays tropi-caux en lait frais ou convenablement conservć, les regions interieures en poisson et les pays froids en fruits tvopicaux.
Toutes ces tendances ont uno influence mar-quee sur le developpement de ragriculture mon-diale et les res pensa bies de 1’administration et de la planilication agricole ne devraient jamais les perdre de vue. II est probable qu?elles se traduiront lo plus souvent |)av des avantagos considerables pour la santć et le bien-etre de rinunanitć. En les orientant judicieusement, on rćalisera cos avantages plus surement, plus rajn-dement et avec moins de porturbations pour Fa-griculture et Feconomie en generał qu’en laissant łes problemes de la consommation et des besoins alimentaires se resoudre d’eux-memes.
II irest pas inutile de terminer cette introduc-tion en indiquant brievement comment on a estinić la valeur ćnergetique et la composition du regime alimentaire ainsi que Finfluence des divers facteurs. En gros, il existe trois methodes qui se completent Fune Fautre : bilans des
82