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disponibilites alimeutaires, enquetes de consom-mation et ćtude de sćries chronologiques.

Les bilans alimeutaires iudiquent_f pour les di-vers produits, les disponibilites par habitant d’un territoire determine. On les etablit en part ant de la production, que I'on ajnste de manicie a tenir coinpte des exportations et des importa-tions, des yariations des stocks et des cpiantites utilisees a toutes fins autres cpie Falimentatiou linmainc — nonrriture des animaux, scmences. production indnstriellc. etc. Une fois dressó le bilan pour chacun des principaux aliments, on pcut ealculer la valeur energćticpie et la teueur en proteines et autres substanccs nutritives dii rćgime. Les bilans donnent dhitiles rcnsei-gnements sur les disponibilites alimeutaires moycnncs par habitant dans un pays on une region, niais non sur les di ffer en ces dc rćginic entre les divers groupes, sociaux ou autres, du pays ou de la region, ce typo de renseignements no pouvant provenir que d'enquetex de cousom-matiou.

Los enquełes de consommation, qui portcnt sur un echantillon representatif de liieuages choisi dans tout un pays ou dans une region de celui-ci seulemcnt, etudient en principe la totalitć des dćpenses aliniontaires et autres pendant une period© donnće, les quantites d’aliuicnts achetes et consoininćs et les quantites d’alinients consom-mes sans avoir ćte achetes. O11 peut dćter-liiinor la relatiou qui existe entre ces chiffres et les dounees recueillies en menie tcmps sur le rcvenu, la grandem- des faiuillcs, etc. Ceci perniet non seuleinent de dćtermincr la struc-ture dc la consoniination dans un pays. mais aussi d^?evalucr la consoinmation aliuientaire dans les cas oii la niethode des bilans alimcntaires est inutilisable, par exeinple societes primitives. territoires limites pour lesquels il n’y a pas dc statistiques de la production et du commercc. ou encore produits dont la consoniination est mai eonnue menie dans les pays developpśs, par exemple le gibier. Ces en qu et es offrcnt de Fintćret et pour les etudes de nutrition et pour les etudes ^conoiniques —■ calcul des depenses des mćnages en vue de deterniiner. par exeinple, les indices du cout dc la vie.

A partii- des bilans alimeutaires ou des rćsul-tats des enquetes de consoinmation, on pcut etablir des serie.s chronolofjujues qui montreiit les yariations annuellcs de la consoinmation ou des depenses alimcntaires, et sont tresutiles pour deterniiner rinfluence qu’exercent sur la con-sonimation les yariations du reyenu, des prix ou d’autres facteurs. .Malheureusenient, il n’existe de sćries cxactes et assez longues que pour un nombre relatiycment faible de pays.

COMPOSITION    Q U ALIT A TIVE    ET

QUANTITATIVE DU RŹGIME

ALIMENTAIRE

A quelques exceptions pies — notamment cer-taius pays iiulustrialisćs d’Europę occidentale. pays qui. conime Ceylan ou Koweit, sont spe-cialises dans Fobtontion dc produits primaires pour Fexportation et territoires <\ fouction pu-remcut commerciale conime Hong-kong et Sin-gapour—les disponibilites alimcntaires pour la consoinmation proyioiuient en grandę partie de la production nationale, le conimercc intornatio-nal ne reprósentant qu’uue fraction relativemeut faible des disponibilites alimcntaires mondiales. En fait, la baisse dc la consoinmation alimentai-re pro\^roqueo par la diminution ou la stagna-tion de la production agricole pendant la guerre n’a ete corrigee dans la plupart des pays que lorsque Feąuilibre entre la production et Faug-lncntation de la population s’est rćtabli, non seulemcnt dans Fensemble du monde, niais aussi dans les pays ou petits groupes dc pays pris sćpareincnt.

La prcpondćrance de la production nationale conime source d’approvisioiineineiit ressort du grapliiquc III-1. qui indique dans chacune des principales rćgions du monde. la production ali-nientaire et les disponibilites nioyennes par habitant durant trois periodes : 1934-38, 1948-52 (alors que les pćnuries les plus gravcs de Fapres-guerre ayaient ete surmontees) et 1953-56. Les chiffres sont des indices pondćres par les prix (production mondiale par habitant en 1953-56 = 100; FU.R.S.S.. FEurope orientale et la Chine continentale ne sont pas compriscs). On notera que c*est uniquemeut en Australasie quc la production alimentaire dćpasse notablcment les quantites consommćes et que les oxporta-tions out une grandę importance relatiye, bien qu il exi.ste ćgalcmeut un excćdent de production apprćciable (5 a 10 pour cent) en Aineri-que du Xord. en Amćriąue latine et on Afrique. L’Eiiro])C occidentale est la seule grandę region ou les disponibilites alimcntaires pour la con-sommation dćpassent nettement les quantitćs produites, la differcnce ćtaut d enyiron 12 pour cent actuellenient. Dans toutes les regions insuf-fisamment devolopp?es, la production alimentaire correspond d’assez pres a la consommation.

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