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de nuit — ou les cerises fleurissent, rouges et blanches, surgissant cl’un rien pour decorer )e premier plan, et ou les fenimes ont les yeux fixćs dans le coin des paupieres, et portent des robes avec lesquelles ii est impossible ci toute crea-ture humainc de marcher, les obligeant de passer leur existence souriantes et immobiles devant des ecrans ou des vases.”
Quand le cóne perlć dn Fujiyama a grandi de la dimension d’une ćpingle a celle d’un pic majestueux, et que le “ s team er ” remontant la pittoresque baie de Yeddo est amarrć a la bouće de la compagnie aar.s le havre de Yokohama, le Japon nous env;ronnc.
Des chaloupes a vapeur se dirigent vers le navire et viennent prendre les
pasoagers et les malles yokohama. pour les debarquer. Des
sampans fourmillent au-tour du passavant, et les bateliers indigenes dans leur ćtrange et net costume peuvent etre vus sous leurs dehors les plus pittoiesques. “ C’cst comme un livre illustrć,” ćci ft John La Farge dans ses “ Lettres dłArtiste.” i( La mer ćtait unie comme du beau papier blanc d’im-pression; une vaste surface d’eau reflćtait la lumiere des cieux comme si c’ćtait un air plus ćpais. Dans le lointain des rayons de lumiere bleue, comme de Ićgers coups de brossc, determinant les distances. Au dela, noyćes dans une brume blanchatre, les voiles blanches et carrćes tachent Thorizon et flottent au dessus. . . . L’approche de la terre est signalee par de petites collines d’un vert mousseux; prfcs de nous, les jcnąues dont vous connaissez les formes, ćclairees de nuances de violet transparent, et cinq ou six nav^ires de guerre et steamers, rouges et noirs, ou blancs, dhinc apparence barbare et horo de place, mais pourtant comme s’ils formaient une partie de nous; et tout autonr se dćploie une flotille de petits bateaux, conduits par des rameurs debout dont les robes battent l air autonr d*eux, ou en-velopp£s dedans jusqu’a la ceinture.
II y en avait une telle quantitć que la foule semblait bleue et blanche, la couleur de leurs habits semblait un
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