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BIBLIOGRAPHIE CANONIALE

—    le sens de sa responsabilite dans Pedification de son prochain par Penseignement et Pagir (docere verbo et exemploU dont le monde canoniat fait une composante esscntielle de la vie reguliere, distingue le chanoine du moine (p. 36-40) ;

—    la conduite personnelle du chanoine {forma et exemplum) est peręue comme devant mener a Dieu et lui-meme et le prochain qu’elle contribue a instruire (p. 40-43) ;

—    meme d'observances tres differentes, les ordres canoniaux regardent le silence comme une

preparation, non seulement a Pentretien avec Dieu, mais aussi a une predication fructueuse (p. 43-46);    _b    •

—    enfin, « quand des auteurs monastiques mettent en avant des textes decrivant la vie clericale ou la predication (...),ils tendent a (...) modifier ces textes de faęon a en óter toute insistance sur une conduite edifiante ou sur la predication ; et lorsque les auteurs canoniaux font rćfćrence a des textes primitifs sur la vie ciaustrale, ils tendent a y joindre le theme de la responsabilite educative de chacun » (p. 46),

Les precisions des p. 53-58 devraient prevenir toute comprehension faussee de ces themes. L’enquete documentaire etendue, son exploitation consciencieuse, la darte de Pexposition comme la perception tres fine des nuances font regretter que TA. se soit limite au xn^esiecle. — (P. S.)

124. Godding Robert, Vie apostolique et societe urbaine a Vaube du XIII* siecle. Une ceuvre

inedite de Thomas de Cantimpre — Nouvelle Revue theologique, 104, 1982. p. 692-721.

Analyse de la Vita Ioannis Cantipratensis que Thomas de Cantimpre (11270-72) consacra au fondateur de Pabbaye canoniale de Cantimpre pres de Cambrai, et dont R. Godding a recem-ment procure Pedition (voir Bibliographie canoniale 1980-81, n° 135). La Vita brosse un tableau sombre et convenu de la vie religieuse a Cambrai, qui donnę le cadre de la vie de Jean de Cantimpre et en explique les activites preferentielles : absence de predication, influence du catharisme, idolatrie de Pargent et pouvoir naissant des usuriers. Des 1177, les predications de Jean reunissent des disciples qu⁵il orientera vers la vie canoniale en raison de la cura anłmarum qu’elle comporte, de la vita communis qui prevenait la suspicion d’heresie pesant inevitablement sur tout predicateur itinerant isole, et de Pattrait de Pepoque pour la pauvrete volontaire. En 1183 la fondation est elevee au rang d’abbaye et rentre dans Pordre de Saint-Victor, malgre des divergences avec Pabbaye parisienne sur la pauvrete religieuse, que le radicalisme de Jean envisageait d’une maniere plus proche de celle dont devaient s’inspirer les ordres mendiants. La Vita caracterise Jean avant tout par son sens de Purgence apostolique. II manifestc dans sa predication (insistance sur des points de theologie sacramentaire) une apostołka ąuaedam dignitas : cette unique apparition dans cc recit du mot apostolique, lie a la description de 1'oJJi-cium praedicationis, temoigne d’une comprehension bien determinee de la vita apostołka, qui inclut non seulement la v\ta communis mais aussi Papostolat. On notera le climat generał de devotion eucharistique et Pinsistance de Jean sur le sacrement de penitence. — (P. S.)

125* Carasso - Kok Marijke, Repertorium van verhalende historische bronnen uit de middel-

eeuwen. Heiligenlevens_t annalen, kronieken en andere in Nederland geschreven verhałen-

de bronnen. Bibliografische reeks van het Nederlands Historische Genootschap, 2,

’s Gravenhage, 1981, xx-498 p.

L’A. presente un excellent repertoire qui traite des sources narratives de Pepoque medievale (412nrs), en se plaęant dans un cadre geographique un peu artificiel, les Pays-Bas actuels. L’ouvrage est divise en deux grandes parties : les sources hagiographiques et les sources non-hagiographiques, c’est-a-dire toutes les autres sources narratives stricto sensu. Les donnees recueillies sont abondantes et tres nettement classees selon un schema constant: titre (Jncipit et explicit\ sujet, auteur, place, datę, manuscrits, editions, traductions, bibliographie. Quoique plus exhaustif, le nouveau repertoire est organise un peu comme le vastc Repertorium fontium histo-riae medii aevi (le « nouveau Potthast»). Celui-ci ne parait que lentement (le dernier volume paru de ce Repertorium datę de 1976) mais deja Pon peut affirmer que le nouveau repertoire a comple-tement renouvele les notices qui lui sont communes avec le« Potthast». Maintes sources, dont un bon nombre de chroniąues traitent du monde canonial, surtout des Windeshemiens et des Freres et Soeurs de la Vie Commune (par exemple : n° 127, de Albergen ; n° 128, de Amersfoort, n° 131,