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communautes etant composees de groupes semblables. La Devotio moderna ne s’oppose pas a la vie claustrale, comme on le pretend parfois. Elle est au contraire consideree comme Pideal et le but supreme. Est-ce par hasard que le succes des Windeshemiens fut plus grand que celui des Freres ? Un des monasteres les plus importants de PAllcmagne occidentale est Frcnswcgen (1394) en Westphalie, appele parady sum Westphaliae sous son prieur Heinrich von Loder (vers 1415). II fut la derniere maison de 1’ordre a etre supprimee (1808). Enfin, TA. traite en detail des observances et de la spiritualite de la Devotio moderna. L’important pour ses representants n’est pas d’abord la signification dogmatiąue, mais leur orientation a Pegard du monde et leur pratique de la spiritualite : on doit savoir par quelle echelle il faut monter pour atteindre person-nellement la vie eternelle. D’ou Pimportance pour eux de la meditation sur la vie du Christ (nicht theozentrisch, sondern christozentrisch, p. 52, d’apres R. R. Post). Malgre son nom, la Devotio moderna ne s’avanęa pas sur des chemins nouveaux, mais demeura fidele aux voies tradition-nelles. — (L. J.) 29. Galu Andre, Herival et son heritage. Epinal, 1981, 277 p.
Situe aux confins de la Lorraine et de la Franche-Comte, dans Pancien diocćse de Toul, Permitage d^HerWal fut fonde entre 1069 et 1107 par un certain Engibalde qui sMnstalla sur des terres mises a sa disposition par le chapitre de Remiremont. Des compagnons se joignirent a lui. Influence par certains mouvements spirituels heterodoxes, il rejetait de la vie reguliere tout Paspect liturgique et sacramentel. Son frere Wichard, qui lui succeda, presida au passage de la vie eremitique a une vie de formę semi-cenobitique. II prit part a la redaction de la regle d’Herival, jadis editee par Dom Calmet. D’une austerite marquee, celle-ci laisse voir des emprunts importants a la regle benedictine et la persistance d’usage colombaniens. Vers 1150, le passage a Pordre canonial est chose faite. Mais il fallut attendre le quinzieme siecle pour qu’Herival prenne des charges pastorales. Les p. 125 a 154 presentent les prieurs qui se sont suceedes a la tete de cette petite congregation comptant trois maisons. Bień qu’en 1595 Herival ait ete agrege a Pephemere congregation des chanoines reguliers de Lorraine, elle formait toujours en 1639 une congregation autonome dont Pinfluence tres locale ne depassait pas le cadre de ses paroisses (etudiees dans les p. 219-266). La reforme introduite par le prieur Jean-Franęois Gallot en 1742 nłempecha pas Pincorporation forcee a la congregation de Notre-Sauveur en 1747.
Les coquilles vraiment trop nombreuses, Pemploi du terme de moine pour designer les chanoines d’Herival, n^mpechent pas cet ouvrage, qui adopte une presentation plus thematique que chronologique, de suggerer avec bonheur ce que pouvait etre la vie et le climat d*une petite congregation canoniale. — (P. S.)
30. Persoons E. - De Kok H. - Fornoyille L. - Peeters R„ Korsendonk, Anvers, 1981,
125 p.
Le prieure de Korsendonk, pres de Turnhout (Belgique, prov. dłAnvers), a ete fonde en 1395 par Marie de Gelre, filie de Jean II, comte de Brabant. Avec le chapitre de Groenendaal, qui reunissait quelques monasteres brabanęons et auquel le prieure fut attache, Korsendonk s’affilia en 1412 a la Congregation de Windesheim. Apres le deciin amorce au xvie siecle, le prieure fut supprime en 1784. Son histoire avait ete presentee dans une premiere partie (p. 16-37); la seconde esquisse son importance religieuse : son role dans le mouvement de reforme du bas moyen age et dans la Contre-reforme (p. 38-61); la troisieme partie concerne la vie intellectuelle et Part (p. 62-99), et la derniere enfin est consacree a Parchitecture. Le prieure a ete recemment restaure dans le courant des annees 70. Le present volume est un livre d’art, aux illustrations de grandę qualite, un livre de vulgarisation aussi, mais de haute tenue, car rćdige par des specialistes. — (L. J.) 31. Desayes Henri, L'eglise de La Clastre, Źtudes drómoises, 1980, p. 8-14.
Prieure de chanoines reguliers au xnes., Saint-Medard de la Clastre (Dróme), fut rattache au xmes. a Pordre de Saint-Ruf, puis devint une commanderie d’Antonins au siecle suivant,— (P. S.)