PREMIERE PARTIE. — GRAMMAIRE 23
dans 1’articulation des voyelles, dans l’articulation des semi-voyelles au contraire la colonne d’air subit un temps d’arret sen-sible, par suitę de la posilion nouvelle de la langue qui appuie sa base contrę le voile du palais pour tr, et sa pointę contrę la racine des dents pour i'. II y a occlusion tout comme pour une consonne, et les semi-voyelles w et i forment syllabe avec la voyelle sui-vante :
waha, oui, soit. will, ceux-ci.
anwul, pain rond. ii"'1'!, il s’enfuit
liilil, nom propre d’homme. arnii, cri. i 'ufu, il trouva. iarul, il repartit
Enfin au chapitre « Consonnes. Sons derives », n° 3i, nous verrons que m et u jouent parfois le role de semi-voyelles.
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Nous etudierons successivement les sons fondamentaui pleins les mi-occlusives et les sons derives.
9. — SONS FONDAMENTAUX PLEINS
I)’une maniere generale, les sons fondamentaux pleins sont moins accuses qu’en franęais ou en arabe; le contacl est lachę entre les deux organes determinant 1’occlusion, et le resultat est un phoneme atTaibli : il faut arriver aux geminees pour trouver des plosions normales.
i
10. — Labiales.
11. — Occlusives : 6 correspond au b franęais, au arabe, au © touareg. Toutefois le b explosif ne se rencontre pas isole ; il est toujours remplace dans le dialecte zaian par le b spirante (cf. n° 28).
[>. On releve un p tres net dans le terme enfantin papa, pain. C’est le seul mot ou cette consonne, d’ailleurs etrangere aux langues semitiques et chamitiques, se trouve employee.
12. — Continues : / est moins net qu’en franęais, par suitę d’un leger retranchement dans le contact entre les dents et les levres : afa, feu.
v. Nous avons releve dans le dialecte zaian un mot presentant le son v : azafs « tempe » fait au pluriel izumz. Le f inter-vocali-